Déjà connu de la justice, le prévenu présentait un casier judiciaire bien rempli avec pas moins de dix condamnations.
Les faits remontent au matin du 15 avril 2018. Ce jour-là un Fontainois d’une vingtaine d’années exerçant le métier de charpentier est interpellé par des riverains tandis qu’il vocifère complètement ivre en tapant sur le portail d’un parking.
Furieux d’être rappelé à l’ordre, le jeune homme s’époumone : « Allahou Akbar ! Vive Daech ! On va tous vous en***** ! On est de Daech ! Je vais revenir avec des armes et tirer dans vos appartements ! »
Il quitte ensuite les lieux en laissant une canette de bière. Récupérée par la police, ladite canette fera l’objet d’une analyse qui permettra de remonter jusqu’au suspect grâce aux traces d’ADN laissées sur celle-ci.
Déjà connu de la justice, le Fontainois présentait en effet un casier judiciaire bien rempli avec pas moins de dix mentions à son actif, rapportent les journalistes du Dauphiné Libéré.
La teneur des propos du suspect lui vaudra d’ailleurs une perquisition ainsi que l’examen de son passeport qui révèlera uniquement la présence d’un voyage au Maroc en famille.
Justice : Ivre, il avait crié « Vive Daesh ! », un Fontainois condamné pour “apologie du terrorisme” https://t.co/tlfFY1oXMu
— Le DL Grenoble (@LeDL_Grenoble) October 12, 2019
« Lorsque l’on dit ça, on présente Daech sous un jour favorable »
Jugé le 10 octobre pour apologie du terrorisme, le prévenu a reconnu les faits qui lui étaient reprochés « sans pour autant s’en souvenir précisément », écrit le quotidien régional.
Mais pour son avocate, maître Elsa Ghanassia, les mots employés par son client ne pouvaient pas caractériser l’infraction d’apologie du terrorisme qui lui était reprochée. Me Ghanassia a en effet estimé que les propos tenus « ne portaient pas sur ces infractions ou leurs auteurs un jugement favorable ».
Selon elle, se revendiquer de l’organisation terroriste sans la présenter sous un jour favorable suffirait ainsi à éviter d’être reconnu coupable d’apologie du terrorisme.
Une défense balayée par l’avocate générale qui n’a pas hésité à souligner que l’accusé avait bel et bien prononcé : « Vive Daech ! »
« […] Lorsque l’on dit ça, on présente Daech sous un jour favorable », a ajouté la représentante du ministère public.
Le tribunal a finalement suivi les réquisitions de l’avocat général, condamnant le prévenu à une peine de trois ans de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve.
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