La terre tremble sous une probable poussée de magma près du célèbre Lagon bleu en Islande, et le niveau d’alerte a été relevé dans l’hypothèse d’une éruption susceptible de perturber le trafic aérien local, a-t-on appris lundi auprès des autorités.
Si l’éruption du volcan Eyjafjöll en 2010 avait provoqué la formation d’un immense nuage de fumée et semé le chaos dans le ciel européen pendant un mois, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués, les risques, cette fois, sont jugés minimes.
Depuis près d’une semaine, une série de tremblements de terre secoue les alentours de Grindavik, non loin des eaux fumantes du « Lagon bleu » dans la péninsule de Reykjanes. La plus importante secousse enregistrée s’élève à 3,7 sur l’échelle de Richter.
La dorsale médio-atlantique
Ces phénomènes sont communs dans la région, rappellent les géologues. La péninsule est située sur la dorsale médio-atlantique, l’une des plus importantes de la planète, où s’écartent les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne.
Les géologues ont simultanément observé un gonflement « inhabituellement rapide » de la base du Mont Thorbjörn, de 3 à 4 millimètres par jour et totalisant dimanche deux centimètres.
La poussée de magma dans une zone sismique « est une source de préoccupation » et oblige à « une surveillance plus étroite », note l’institut météorologique d’Islande dans un communiqué.
Le niveau d’alerte pour l’aviation a donc été élevé à « jaune » au lieu de « vert ».
Possible magma accumulation beneath Mt. Thorbjorn in Reykjanes peninsula. The Civil Protection has declared a state of uncertainty. For further information see: https://t.co/4rk5jh8M5p pic.twitter.com/v5aykErruR
— Icelandic Meteorological Office – IMO (@Vedurstofan) January 26, 2020
Plusieurs scénarios envisagés
Plusieurs scénarios sont envisagés dont un arrêt de l’activité sismique, des tremblements de terre plus puissants ou une éruption volcanique.
« Il est encore trop tôt pour savoir lequel est le plus probable », a indiqué à l’AFP Pall Einarsson, professeur de géophysique à l’institut des sciences de la Terre de l’Université d’Islande, qui juge toutefois « sans danger » une possible éruption.
Une éruption nécessiterait l’évacuation de près de 5.000 personnes, dont les habitants de Grindavik et les nombreux visiteurs du Lagon Bleu.
« Nous devons toujours prévoir le pire, donc nous nous préparons à une éruption mais le scénario le plus probable est que cet événement prenne fin sans aucune conséquence », juge de son côté la protection civile.
De nouveaux instruments de mesure
De nouveaux instruments de mesure devaient être installés lundi pour surveiller plus étroitement l’activité et déterminer précisément son origine.
Les éruptions volcaniques dans cette région d’Islande sont dites « effusives », c’est-à-dire avec un écoulement étroit de lave et peu de cendres, et ne sont pas susceptibles de causer des pertes ou des dommages aux personnes, précise Pall Einarsson.
La dernière éruption connue dans la péninsule de Reykjanes remonte à près de 800 ans.
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