Israël coupe l’approvisionnement de Gaza après que le Hamas a refusé d’accepter des modalités encadrant le cessez-le-feu

Le groupe terroriste détient toujours environ 25 otages israéliens

Par Naveen Athrappully
3 mars 2025 17:59 Mis à jour: 3 mars 2025 17:59

Israël a interrompu l’entrée de marchandises et de fournitures dans la bande de Gaza après le rejet par le groupe terroriste du Hamas de mesures proposées dans le cadre du cessez-le-feu.

Le 19 janvier, un cessez-le-feu de six semaines a été instauré entre Israël et le Hamas, en vertu duquel le groupe terroriste a libéré 25 otages et renvoyé les corps de huit personnes. En échange, Israël a libéré près de 2000 prisonniers palestiniens. Le cessez-le-feu devait prendre fin ce week-end. Samedi, le Hamas a déclaré qu’il rejetait la proposition d’Israël de prolonger la première phase du cessez-le-feu.

« Avec la conclusion de la première étape de l’accord sur les otages et à la lumière du refus du Hamas d’accepter le plan Witkoff pour la poursuite des pourparlers, auquel Israël a consenti, le Premier ministre Netanyahou a décidé : à partir de ce matin, l’entrée de toutes les marchandises et fournitures dans la bande de Gaza sera interrompue », a écrit le Premier ministre israélien dans un message publié le 2 mars sur la plateforme de médias sociaux X.

« Israël n’autorisera pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura des conséquences supplémentaires. »

Le Hamas détiendrait 25 autres otages et les corps de 30 personnes.

Le « cadre Witkoff » fait référence à une proposition avancée par l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff qui prévoit un cessez-le-feu temporaire pendant le Ramadan et la Pâque juive. Le ramadan devrait se terminer le 30 mars et la Pâque le 20 avril.

Selon cette proposition, le Hamas devrait restituer la moitié des otages vivants et décédés le premier jour de l’accord-cadre. Si un accord de cessez-le-feu permanent est conclu, le Hamas devra libérer les otages et les corps restants.

« Alors qu’Israël a accepté le cadre de Witkoff afin de restituer nos otages, le Hamas s’est, jusqu’à présent, accroché à son rejet de ce cadre. Si le Hamas change de position, Israël entamera immédiatement des négociations sur les détails généraux du cadre Witkoff », a déclaré le Premier ministre.

« Steve Witkoff a proposé le cadre sur la prolongation du cessez-le-feu après avoir eu l’impression qu’il n’y avait actuellement aucune possibilité de rapprochement entre les positions des parties sur la fin de la guerre, et qu’un délai supplémentaire était nécessaire pour les pourparlers sur un cessez-le-feu permanent. »

Négociation d’un cessez-le-feu

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a fait savoir qu’Israël était prêt à négocier la prochaine phase, mais que d’autres otages devaient être libérés au cours des pourparlers. Il a précisé qu’Israël avait reçu une lettre parallèle de l’administration Biden affirmant qu’il n’y avait pas de transition automatique entre les phases de la trêve.

« Nous avons rempli tous nos engagements [dans le cadre de la phase 1] jusqu’au dernier jour, c’est-à-dire hier », a souligné M. Saar lors d’une conférence de presse. « Notre position est que pendant les négociations, les otages doivent être libérés. »

Le Hamas a prévenu que toute tentative de retarder ou d’annuler l’accord de cessez-le-feu aurait des « conséquences humanitaires » pour les otages et a réaffirmé que le seul moyen de les libérer était de mettre en œuvre l’accord existant, qui ne précisait pas de calendrier pour la libération des captifs restants.

Le Hamas a annoncé qu’il était prêt à libérer les otages en une seule fois au cours de la deuxième phase, mais seulement en échange de la libération d’autres prisonniers palestiniens, d’un cessez-le-feu permanent et du retrait des forces israéliennes.

Israël hésite à se retirer du corridor Philadelphi, sa zone tampon entre l’Égypte et Gaza. Israël était censé réduire sa présence dans le corridor au cours de la première phase du cessez-le-feu et s’en retirer complètement au cours de la seconde phase.

Toutefois, un fonctionnaire israélien a déclaré cette semaine que son pays ne se retirerait pas de cette zone afin d’empêcher le Hamas d’introduire des armes clandestinement dans la bande de Gaza.

Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit ses opérations contre les groupes terroristes palestiniens. Dans ce cadre, elle expulse les habitants des camps de réfugiés de Samarie, situés dans le nord de la Cisjordanie.

Auparavant, le ministre de la Défense Israël Katz a déclaré qu’il avait ordonné aux Forces de défense israéliennes (FDI) d’étendre leurs opérations dans les camps de réfugiés de Nur al-Shams, Jenin et Tulkarem. Le 23 février, les FDI ont envoyé des chars en Cisjordanie, une première depuis plus de vingt ans.

Avec Reuters et Associated Press

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