L’Arcom va réunir mardi les directions des chaînes de télévision et stations de radio, publiques comme privées, pour échanger sur la couverture de la guerre opposant Israël au Hamas, source de nombreuses saisines ces derniers jours, a indiqué le régulateur à l’AFP jeudi.
Les directeurs de l’information, voire dans certains cas les directeurs généraux ou directeurs d’antennes, de groupes privés (TF1, M6, Canal+, Altice Media, Sud Radio, Europe 1, RTL) ou publics (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, TV5 Monde) sont invités à partir de 10h mardi dans les locaux parisiens de l’Arcom.
Les éditeurs pourront ainsi partager, à huis clos, leur expérience de la couverture médiatique du conflit en cours au Proche Orient et de ses répercussions en France, tout en abordant les questionnements qu’elle suscite, explique l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique (Arcom).
Multiplication d’alertes de téléspectateurs et d’auditeurs
L’Arcom ne précise pas le nombre de saisines reçues depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre. Mais les alertes émanant de téléspectateurs et d’auditeurs ou du milieu politique se sont multipliées ces derniers jours. Ont ainsi été mis en cause des propos de l’humoriste Guillaume Meurice comparant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à une « sorte de nazi sans prépuce » sur France inter, et de l’essayiste Caroline Fourest sur BFMTV, accusée de relativiser la mort d’enfants palestiniens.
L’Arcom a également été saisie pour des déclarations de l’éditorialiste Pascal Perri évoquant sur LCI un « antisémitisme couscous », ce dont il s’est excusé sur X (anciennement Twitter), ou de l’avocat Arno Klarsfeld sur CNews, visant une « minorité musulmane qui est agissante » selon lui en matière d’antisémitisme.
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