Israël s’est dit déterminé mercredi à mener « jusqu’au bout » sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, en dépit des pressions internationales et de signes d’impatience de l’allié américain face à l’ampleur du bilan des victimes civiles palestiniennes.
Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a jugé, lui, « illusoire » d’imaginer l’après-guerre sans son mouvement et les autres groupes de « résistance » palestiniens, et s’est dit prêt à des discussions sur « une voie politique qui assurera le droit des Palestiniens à un Etat indépendant avec Jérusalem pour capitale ».
Israël a promis de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël, qui a fait environ 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. Quelque 240 personnes ont aussi été enlevées et emmenées à Gaza par le Hamas et d’autres groupes alliés.
Le Premier ministre israélien reste inflexible
Inflexible, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de poursuivre le combat contre le Hamas.
« Rien ne nous arrêtera. Nous irons jusqu’au bout, jusqu’à la victoire », a-t-il dit en évoquant « la grande souffrance » causée par les pertes militaires ainsi que les « pressions internationales » en faveur d’un cessez-le-feu.
M. Netanyahu faisait écho aux propos de son ministre des Affaires étrangères Eli Cohen qui a jugé que déposer les armes « à ce stade serait un cadeau à l’organisation terroriste Hamas ».
Tous deux réagissaient notamment à la résolution non contraignante massivement adoptée mardi en assemblée générale à l’ONU, réclamant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, mais ne condamnant pas le Hamas, au grand dam des Etats-Unis et d’Israël.
Signe des pressions internationales croissantes, le président américain Joe Biden a déclaré qu’Israël risquait de perdre le soutien international avec ses « bombardements aveugles » à Gaza.
« La nécessité de supprimer le Hamas »
Mais il a réaffirmé « la nécessité de supprimer le Hamas », classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Japon notamment.
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a enfoncé le clou, demandant à voir plus de « résultats » dans la protection des civils.
Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, se rend en Israël jeudi et vendredi et s’entretiendra avec M. Netanyahu, probablement pour réitérer ces préoccupations.
Washington et Londres ont parallèlement annoncé mercredi une nouvelle série de sanctions contre des responsables du Hamas, afin de lutter contre son financement.
Fin novembre, une trêve de sept jours a permis de libérer 105 otages en échange de prisonniers palestiniens, tandis que 135 autres, selon l’armée, restent retenus à Gaza.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.