Israël ne se retirera pas des zones de sécurité à Gaza

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que l'armée avait l'intention de rester indéfiniment dans les zones d'importance stratégique à Gaza et ailleurs le long de ses frontières

Par Dan M. Berger
17 avril 2025 12:12 Mis à jour: 17 avril 2025 23:55

Le ministre israélien de la Défense a déclaré que les Forces de défense israéliennes (FDI) resteraient indéfiniment dans ce qu’Israël appelle les zones de sécurité dans la bande de Gaza, au Liban et en Syrie.

« Contrairement au passé, l’armée israélienne n’évacue pas les zones qui ont été évacuées et saisies », a annoncé le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, dans un communiqué publié le 16 avril.

Les troupes resteraient dans ces zones « pour servir de tampon entre l’ennemi et les communautés [israéliennes] », a expliqué M. Katz, selon l’Associated Press.

Il a fait cette déclaration alors que les négociations sur le retour des derniers otages pris par le groupe terroriste Hamas, basé à Gaza, lors de son attaque contre Israël le 7 octobre 2023, sont dans l’impasse.

Selon Al Jazeera, un responsable du Hamas a affirmé le 15 avril que tout accord de cessez-le-feu devait inclure un retrait complet d’Israël de la bande de Gaza.

Les FDI se sont emparées de plus de la moitié de la bande de Gaza après y avoir relancé leur campagne contre le Hamas.

Un cessez-le-feu de deux mois a pris fin le 18 mars après l’échec des négociations visant à le prolonger et à échanger d’autres otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Ces mouvements ont entraîné le déplacement d’environ 90 % des deux millions d’habitants de Gaza. Beaucoup vivent dans des campements, sous des tentes.

L’armée a désigné les zones tenues sur les trois fronts comme étant d’importance stratégique, points dont elle a déjà montré qu’elle était réticente à se retirer.

À Gaza, Israël considère que le corridor Philadelphie, qui longe la frontière entre Gaza et l’Égypte, est essentiel pour empêcher la contrebande d’armes vers le Hamas.

Même pendant le cessez-le-feu, bien qu’elles se soient retirées de la majeure partie de la bande, les FDI ont gardé une étroite bande de terre le long de toute la frontière entre Gaza et Israël.

Dans le sud de la bande de Gaza, l’armée a occupé des terres entre Rafah et Khan Yunis pour établir une autre zone, appelée le corridor Morag, qui s’étend de la frontière israélienne à la mer, afin d’entraver davantage les mouvements d’armes et de combattants ennemis.

Elle a réoccupé le corridor de Netzarim, au milieu de la bande, qui avait été établi au cours des 15 premiers mois de combat, mais qui a été évacué pendant le cessez-le-feu.

Au Liban, dans le cadre du cessez-le-feu avec le groupe terroriste du Hezbollah, les FDI ont gardé cinq points sur le sol libanais le long de la frontière israélo-libanaise.

Les stratèges militaires les décrivent comme des hauteurs qui permettent à l’armée d’avoir une meilleure vue sur le sud du Liban et de s’assurer que le Hezbollah n’y réintègre pas ses forces en violation des termes du cessez-le-feu.

En Syrie, après la chute du gouvernement du président Bachar Assad en décembre 2024, les Forces de défense israéliennes ont rapidement occupé une zone tampon de 400 kilomètres carrés le long de la frontière israélo-syrienne, y compris des positions militaires clés telles que la base syrienne du mont Hermon, qui surplombe le plateau du Golan israélien.

Le gouvernement israélien a déclaré avoir agi pour éviter que le territoire et les bases militaires ne tombent entre des mains hostiles alors que la Syrie était en plein désarroi.

Le Hamas a cherché à négocier le retrait complet d’Israël de la bande de Gaza.

Le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a exigé la fin du Hamas en tant que force militaire et administrative à Gaza.

Des éléments de sa coalition ont poussé à la reprise des combats afin de détruire davantage le groupe terroriste, qui dirige Gaza depuis 2006.

M. Katz a fait allusion à la valeur du terrain tenu par Tsahal dans un discours prononcé le 15 avril, alors que M. Netanyahou et lui-même rendaient visite aux troupes dans le nord de la bande de Gaza.

Des véhicules de l’armée israélienne dans la ville de Metula, au nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, le 7 janvier 2025. (Jalaa Marey/AFP via Getty Images)

« La position que nous avons adoptée ne tient pas compte de Gaza. Elle porte un coup à la tête des terroristes, frappe l’infrastructure du terrorisme et, en même temps, protège les communautés israéliennes », a expliqué M. Katz dans un communiqué de presse du gouvernement.

« C’est le chemin que nous prenons et ce sont nos leçons. »

« Nous ne permettrons jamais à un tel ennemi de menacer les communautés et nos citoyens. »

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