Israël a annulé les visas de 27 députés français de gauche et de fonctionnaires locaux qui devaient arriver le week-end dernier pour visiter Israël et les territoires palestiniens.
Les membres de la délégation du Parti écologiste et du Parti communiste français, dans un communiqué commun le 20 avril, ont qualifié cette mesure de « punition collective » par Israël et ont appelé le président Emmanuel Macron à intervenir, selon le journal Ha’aretz.
Ils ont affirmé qu’ils avaient été invités à un voyage de cinq jours par le consulat français à Jérusalem et que les visas avaient été approuvés un mois auparavant. Ils avaient l’intention de se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens pour « renforcer au niveau international la culture de la paix », rapporte le Times of Israel.
Le groupe devait atterrir en Israël le 20 avril mais a été informé le 17 avril qu’Israël avait annulé leurs visas, a fait savoir à Ha’aretz, Camille Naget, conseillère de Paris et membre du parti écologiste. Selon le gouvernement israélien, leur visite aurait coïncidé avec une « journée de la colère » mondiale prévue pour le 22 avril et organisée par des groupes pro-palestiniens dans différents pays du monde.
Un risque d’incidents violents
Le gouvernement a mis en garde contre le risque d’incidents violents à l’encontre d’Israéliens et a exprimé sa crainte que des terroristes n’utilisent les manifestations comme couverture pour commettre des attentats. Il a invité les Israéliens à l’étranger à rester vigilants et à éviter d’afficher publiquement des symboles nationaux israéliens.
Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France pourrait reconnaître un État palestinien dès le mois de juin, peut-être en échange de la reconnaissance d’Israël par d’autres États du Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a exprimé sa vive opposition à cette proposition. Selon le Times of Israel, il a déclaré qu’agir de la sorte à la suite du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 – qui a déclenché la guerre en cours – équivaudrait à « une énorme récompense pour le terrorisme ».
Lors de l’attaque du 7 octobre, plus de 3000 terroristes du Hamas ont attaqué des dizaines de communautés israéliennes et d’avant-postes militaires près de la frontière de Gaza. Ils ont tué 1200 personnes, pour la plupart des civils israéliens, en ont blessé des milliers d’autres et ont emmené 251 otages à Gaza. La contre-attaque israélienne contre le Hamas à Gaza s’est transformée en une guerre continue. Les autorités sanitaires de Gaza affirment que 50.000 personnes ont été tuées au cours de la guerre. Israël affirme que près de la moitié d’entre elles étaient des membres du Hamas.
Interdire de séjour les personnes susceptibles d’agir contre l’État
Le ministère israélien de l’Intérieur a déclaré que les 27 politiciens et fonctionnaires étaient interdits d’accès en vertu d’une loi qui permet aux autorités d’interdire de séjour les personnes susceptibles d’agir contre l’État, selon le Times of Israel.
Le 21 avril, Epoch Times a contacté le ministère israélien de l’Intérieur pour obtenir une confirmation, mais n’a pas obtenu de réponse. Le porte-parole du bureau du premier ministre israélien, David Mencer, n’a pas abordé la question lors d’une conférence de presse virtuelle le 21 avril.

Le groupe comprenait les députés de l’Assemblée nationale François Ruffin, Alexis Corbiere et Julie Ozenne du Parti écologiste, la sénatrice du Parti communiste Marianne Margate et la députée du Parti communiste Soumya Bourouaha. Les autres membres étaient des maires de gauche et des élus locaux, selon le Times of Israel. Parmi le groupe, 17 étaient membres des partis écologiste ou communiste.
Dans son communiqué, le groupe a dénoncé l’interdiction comme une « rupture majeure des liens diplomatiques » et a déclaré que cette décision entraînerait des « conséquences », selon le Times of Israel. Selon le communiqué, les deux partis appellent à la reconnaissance d’un État palestinien depuis des dizaines d’années.
Israël a récemment bloqué l’entrée d’autres législateurs étrangers.
Au début du mois d’avril, Israël a arrêté deux députés britanniques, Yuan Yang et Abtisam Mohamed, à l’aéroport Ben Gurion et les a expulsés en invoquant la même raison. Le ministre britannique des Affaires Étrangères, David Lammy, a qualifié cette action d’« inacceptable ».
En février, Israël a empêché deux députées européennes de gauche, la Franco-Palestinienne Rima Hassan et l’Irlandaise Lynn Boylan, d’entrer sur le territoire.
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