Une commission parlementaire israélienne a adopté une mesure clé de la réforme judiciaire controversée du gouvernement de droite, selon un communiqué publié jeudi, au moment où les manifestations contre le projet de loi s’intensifient à l’approche du vote final.
La commission juridique de la Knesset (le Parlement) a approuvé « avec neuf membres de la Knesset en faveur et sept contre » une mesure de la réforme visant à annuler la possibilité pour la justice israélienne de se prononcer sur le « caractère raisonnable » des décisions du gouvernement de Benjamin Netanyuahu.
Cette clause avait contraint en janvier M. Netanyahu à démettre de ses fonctions le numéro deux du gouvernement, Arié Dery, condamné pour fraude fiscale, à la suite de l’intervention de la Cour suprême. Elle sera adoptée comme loi si le Parlement l’approuve la semaine prochaine. La Knesset a déjà voté en première lecture pour son adoption dans la nuit du 10 au 11 juillet.
La contestation ne faiblit pas
Des manifestants battent le pavé jeudi matin devant plusieurs administrations publiques à Haïfa, dans le nord du pays, et des centaines d’autres se dirigent vers Jérusalem depuis Tel-Aviv. Cette marche de quelque 70 km, qui a débuté mardi soir, devrait s’achever samedi devant la Knesset.
#SahabatPalestina_ID#IsraeliApartheid#FreePalestine
Israel is bracing for a turbulent week of protests and disruption as the ruling coalition makes a renewed push to force through its controversial judicial overhaul. The law would limit the supreme court’s power to overrule… pic.twitter.com/vp8LUuDsEK
— Owner Of Quds (@_an_ottoman) July 20, 2023
Selon le gouvernement, la réforme du système judiciaire vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Mais ses détracteurs estiment qu’elle risque d’ouvrir la voie à une dérive antilibérale ou autoritaire.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.