Italie: un couple marié depuis 60 ans meurt à quelques heures d’intervalle du virus du PCC

Par Robert Jay Watson
25 mars 2020 18:13 Mis à jour: 25 mars 2020 18:14
Epoch Times désignera le nouveau coronavirus comme le virus du PCC*, en raison de son origine.

Un mari et une femme âgés, atteints du virus du PCC, sont décédés le même jour, à quelques heures d’intervalle après 60 ans de mariage, le 11 mars 2020 à Bergame, en Italie.

Bergame est une ville située au cœur des zones touchées par le virus dans le nord de l’Italie. Luigi Carrara, 86 ans, et Severa Belotti, 82 ans, tous deux malades, s’étaient isolés pendant huit jours dans leur domicile de la ville voisine d’Albino, a fait remarquer leur fils Luca Carrara au journal italien Corriere della Sera.

Les deux parents auraient eu des fièvres allant jusqu’à 39 ºC.

Le fils des Carrara ne pouvait tragiquement pas être avec ses parents par crainte de la contagion lorsque son père et sa mère ont été hospitalisés pour la première fois à Bergame. « Ils sont morts seuls, c’est comme ça que ce virus fonctionne », se lamentait le fils au journal, le coeur brisé. « Vos proches sont laissés seuls et vous ne pouvez même pas les saluer, les embrasser, essayer de leur apporter un peu de réconfort, peut-être même leur mentir avec bienveillance en leur assurant que tout ira bien. »

« Il est vrai qu’ils étaient âgés, mais ils se portaient bien, mon père à son âge ne connaissait pas la nécessité d’un médecin », a ajouté M. Carrara.

Pourtant, malgré la morosité de la situation en Italie, où les services médicaux sont actuellement débordés, M. Carrara se souvient des mots prononcés par ses parents : « ‘Continuons’, m’a toujours dit mon père. » Il a noté que ses parents avaient renoncé aux soins de santé en raison de leurs croyances religieuses. « Si vous vous retrouvez à l’hôpital, soit vous en sortez vivant, soit vous en sortez mort », a-t-il partagé.

M. Carrara, sa femme et ses enfants sont également en quarantaine, tandis que quelque 37 860 Italiens sont infectés, selon un récent rapport du ministère italien de la Santé.

Une pharmacienne montre un modèle de masque dans une pharmacie de la Via Paolo Sarpi, la rue commerciale du quartier chinois de Milan, le 30 janvier 2020. (©Getty Images | MIGUEL MEDINA)

Par sa population âgée, l’Italie se classe au deuxième rang mondial après le Japon, ainsi le grand nombre de cas de personnes d’âge avancé nécessitant une hospitalisation a submergé le système de santé italien.

Pour expliquer les disparités entre l’Italie et un autre pays très touché, la Corée du Sud, la démographe de l’Université d’Oxford Jennifer Beam Dowd a publié sur Twitter quelques conclusions d’une étude qui sera publiée dans la revue Demographic Science. Elle souligne : « Les décès dus au COVID19 frappent sévèrement les groupes d’âge les plus avancés. Le taux de létalité pour la tranche des 80 à 90 ans est actuellement de 17,5 % en Italie. Bien que ces chiffres soient, espérons-le, surestimés, le fardeau que doivent endosser les groupes des plus âgés est effroyablement élevé. »

M. Carrara a expliqué que lorsque la situation de ses parents s’est aggravée, ils n’ont pas pu faire venir un médecin à leur appartement, et les services médicaux d’urgence ne venaient pas lorsqu’ils ont été appelés. Il a affirmé qu’il n’accusait aucun ressentiment envers le retard des soins médicaux, mais seulement de la gratitude pour avoir essayé de leur sauver la vie.

Des employés de l’hôpital portant un masque et un équipement de protection s’occupent d’un patient dans une structure d’urgence temporaire installée à l’extérieur du service des accidents et des urgences de l’hôpital de Brescia, en Lombardie, le 13 mars 2020. (©Getty Images | MIGUEL MEDINA)

La pression exercée sur le système a amené le Collège italien d’anesthésie (SIAARTI), d’analgésie, de réanimation et de soins intensifs à donner la priorité de ses ressources aux patients ayant d’abord « une plus grande probabilité de survie et ensuite, à ceux qui ont plus d’années potentielles de vie ».

« Les gens doivent comprendre qu’ils doivent rester à la maison », souligne M. Carrara, « parce que c’est bien beau de dire que les victimes sont âgées, mais quand cela arrive à vos parents, c’est vraiment éprouvant. »

Il a également reconnu combien il est difficile d’être en quarantaine, séparé de ses proches. Pourtant, M. Carrara trouve un certain réconfort en se souvenant que ses parents, très attachés l’un à l’autre dans cette vie, resteront ensemble dans la mort. Dans un message à ses parents publié sur Facebook, il a souri : « Bonjour, Maman et Papa, ce terrible virus vous a tous les deux emportés le même jour, allez-vous continuer à vous chamailler là-haut aussi ? Je pense que oui, mais ça finissait toujours par une étreinte. »

Le virus du Parti communiste chinois
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