En novembre dernier, Colette Cousin a perdu son mari. Ce malheur n’est pas arrivé seul : pour l’administration, elle aussi est décédée à la même époque alors qu’elle est bel et bien vivante. Cette habitante de Arthez-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques) se bat depuis près de trois mois pour prouver à l’administration qu’elle n’est pas morte, récupérer sa retraite ainsi que ses droits à la Sécurité sociale.
Colette Cousin, 75 ans, doit faire face à une erreur administrative qui la prive de revenus depuis près de trois mois. Pire encore, la veuve doit payer elle-même les médicaments pour le diabète qu’elle prend tous les jours ainsi que ses séances de kiné et de réadaptation en attendant d’avoir à nouveau un numéro de sécurité sociale.
L’erreur est survenue suite au décès de son mari, en novembre dernier. « Ça a été très dur. Et je commençais à peine à me remettre quand ça m’est tombé dessus », a-t-elle expliqué à Sud-Ouest.
« Tout a été annulé, y compris ma pension de réversion »
C’est à la pharmacie que la veuve a appris par hasard qu’elle était « décédée ». Résultat : elle a été rayée de son organisme de retraite, de la CPAM ainsi que d’autres organismes.
« Tout a été annulé, y compris ma pension de réversion », précise celle qui a fait carrière dans le domaine de la communication pour l’entreprise Total. Avec son mari, ils touchaient 4500 euros de retraite et elle devrait en toucher encore 3200 lorsque la situation sera régularisée.
En attendant, Mme Cousin puise dans ses économies pour payer son loyer et tous ses autres frais. « À la fin du mois, je serai à zéro », remarque celle qui est par ailleurs présidente du club des aînés d’Arthez-de-Béarn.
Des démarches ubuesques
Pour régulariser la situation, la septuagénaire a dû faire des démarches ubuesques, comme de fournir un « certificat de vie » et une « attestation d’existence », cette dernière étant écrite à la main par l’employée de la mairie.
Colette Cousin a toutefois reçu de l’aide d’un certain nombre de personnes, dont l’attachée parlementaire du député local David Habib. « Ce que je voudrais, c’est que la situation soit réglée au plus tôt », espère la veuve.
D’autres erreurs administratives similaires
La Béarnaise n’est pas la première à avoir été déclarée morte par erreur par l’administration. En janvier 2023, un habitant de Montivilliers (Seine-Maritime) âgé de 67 ans avait alerté les médias parce qu’il était privé de sa retraite complémentaire. On lui avait dit qu’il était décédé depuis le 22 octobre 2022.
En octobre 2020, c’est une octogénaire de Tarare, à une quarantaine de kilomètres de Lyon, qui était privée de pension depuis six mois à cause d’une erreur administrative. La cause ? Un homonyme de 71 ans qui était décédé quelques mois auparavant.
Un autre retraité de 83 ans de Tapponat-Fleurignac (Charente) avait remué ciel et terre en 2020 pour ressusciter auprès de l’administration quelques mois après avoir été déclaré mort.
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