Des photos publiées dans les médias ont révélé un visage de jeune homme ordinaire avec des lunettes et des cheveux noirs apparemment soignés.
Cependant la police a découvert lundi une scène d’horreur dans son petit appartement à Zama, une banlieue résidentielle ordinaire de la mégapole de Tokyo: neuf corps démembrés, dépecés et réduits en quelque 240 morceaux d’os, entassés dans des glacières et des caisses et recouverts de litière pour chat pour tenter de masquer l’odeur de putréfaction.
Des gens des environs ont évoqué « un garçon calme, capable d’être sociable avec les voisins ».
À l’école, ses notes n’étaient pas reluisantes, mais il était un élève attentif, qui préférait « écouter les autres plutôt que de parler de lui », selon un ancien camarade de classe interrogé par un journal local.
« Il ne se faisait pas spécialement remarquer, mais son caractère n’était pas sinistre non plus », selon un autre ancien camarade de classe cité par l’Asahi Shimbun.
Il était tellement « ordinaire, falot et discret » que beaucoup de ses anciens camarades de classe ne l’ont même pas reconnu quand son nom et son visage ont été diffusés partout, a déclaré sur Twitter une autre personne affirmant l’avoir connu durant sa scolarité.
Au primaire, Takahiro Shiraishi s’était toutefois adonné avec des amis à des jeux d’étranglement, pour « s’amuser », a confié à la chaîne Fuji TV un autre ancien camarade de classe.
Deux des corps retrouvés dans son appartement ont révélé des signes d’étranglement, selon le Mainichi Shimbun.
À sa sortie du lycée en 2009, Shiraishi a d’abord été employé dans un supermarché pendant deux ans, avant de devenir recruteur de jeunes femmes pour des clubs pour adultes à Kabukicho, le grand quartier rouge de Tokyo.
En février dernier, il avait écopé d’une peine avec sursis pour avoir recruté une jeune femme tout en sachant qu’elle allait être forcée à se prostituer.
Plusieurs personnes ont évoqué « un recruteur donnant la chair de poule ». L’un d’entre elles, travaillant visiblement dans le même milieu, avait même posté sa photo sur Twitter en avertissant: « Méfiez-vous de ce recruteur! ».
À l’inverse, une femme avec laquelle il avait une relation jusqu’à l’été 2016 l’a décrit à Fuji TV comme une personne « d’un bon caractère » et « non violent avec les femmes ». « Quand je lui ai annoncé que je voulais le quitter, il m’a serré dans ses bras et m’a dit quelque chose comme: ‘Ne t’en vas pas’« , a-t-elle confié à Fuji TV.
Son état psychique semble s’être gravement détérioré cette année. « Je ne sais pas pourquoi je suis vivant », aurait-il confié en juin à son père, un salarié dans l’industrie automobile, avec lequel il était proche depuis la séparation de ses parents.
Le 22 août, le jeune homme emménage dans le petit appartement de Zama. Il ouvre plusieurs comptes Twitter, où il se présente comme un « bourreau professionnel », et entre en relation avec des jeunes femmes exprimant des tendances suicidaires.
Selon les médias, il a déclaré aux enquêteurs qu’il tuait ses victimes dès leur première rencontre, avant de mutiler leurs corps pour tenter de dissimuler les preuves. La police aurait trouvé dans l’appartement des ciseaux, des couteaux, une scie ainsi que divers outils de menuiserie.
Découper sa première victime lui aurait pris trois jours, mais « à partir de la deuxième, j’étais capable de le faire en un jour », a-t-il précisé à la police selon le Japan Times.
Une ancienne hôtesse a déclaré sur Twitter que son club pour adultes avait éconduit Takahiro Shiraishi, qui lui avait proposé un rendez-vous.
« Le club a poliment refusé, mais s’il ne l’avait pas fait, je serais morte, non? ça me fait flipper », a-t-elle tweeté.
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