« Je demande aux Français de m’élire Premier ministre » en votant pour une « majorité d’Insoumis » et de « membres de l’Union populaire » aux élections législatives de juin, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, troisième homme au premier tour de la présidentielle.
Le leader des Insoumis qui a rassemblé 21,95% des voix le 10 avril, a précisé qu’il briguerait ce poste, que le Président de la République élu dimanche soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. « Je serai le Premier ministre, pas par la faveur de M. Macron ou de Mme Le Pen, mais par les Français qui m’ont élu », a-t-il déclaré mardi 19 avril sur BFMTV, lors de sa première prise de parole depuis le soir du premier tour.
Estimant que les élections législatives des 12 et 19 juin constitueront un « troisième tour », Jean-Luc Mélenchon tend la main à gauche, alors que les négociations avec Europe Écologie Les Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF) ont commencé : « J’appelle tous ceux qui veulent rejoindre l’Union populaire à se joindre à nous pour cette belle bataille. Il y a donc un troisième tour, il n’y a pas seulement un deuxième tour ».
Si je résume bien, Mélenchon, le sénateur millionnaire, idole des insoumis, révolutionnaire en mousse, pro Chavez, supplie Macron, ancien banquier de chez Rothschild, libéral jusqu’à l’os, de le nommer Premier ministre après les législatives….??
— ?? manucilou ?? (@cartzanca) April 20, 2022
« Je ne négocie avec personne »
Jean-Luc Mélenchon vise donc à imposer une cohabitation au futur vainqueur de la présidentielle. Contrairement à ce qu’il a dit au début de sa campagne présidentielle, « là c’est pas un trou de souris, il y a une porte qui est là, vous la prenez ou vous choisissez l’autre », a-t-il assuré.
Une cohabitation, « si ça ne convient pas au Président, il peut s’en aller, moi je ne m’en irai pas ». « Je ne négocie avec personne », a prévenu Jean-Luc Mélenchon, qui a dit vouloir être « le Premier ministre pour appliquer (son) programme ».
Mais à « la question de savoir qui est Président à ce moment-là » de cohabitation ne compte pas à ses yeux, car « c’est le Premier ministre qui signe les décrets », a-t-il affirmé, ajoutant vouloir faire passer son programme.
« Je ne veux pas que Mme Le Pen prenne le pays. Je ne veux pas que M. Macron garde le pouvoir. Pour cela, je dis aux Français : élisez-moi Premier ministre au 3e tour avec les élections législatives », a conclu M. Mélenchon.
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