Alors que l’affaire de Nolan, un collégien harcelé parce qu’il avait mangé du porc, a provoqué l’indignation, le journaliste Dimitri Pavlenko a lui aussi révélé que son fils avait reçu le même traitement, ce mardi 22 février dans Face à l’info.
Ce dimanche 20 février sur TF1, l’émission Sept à Huit a révélé le témoignage d’un jeune collégien de Roubaix, harcelé par ses camarades pour avoir mangé des saucisses de Strasbourg. Dimitri Pavlenko a confié dans Face à l’info que son fils avait lui aussi, été victime de harcèlement dans son école.
« On a changé l’enfant d’école »
Sur le plateau de Face à l’info ce mardi 22 février, Dimitri Pavlenko a raconté qu’un jour, son fils est rentré de l’école en lui lançant : « Je me suis fait traiter de “halouf” à la cantine », ce qui signifie « cochon » en arabe.
Mais le journaliste de CNews n’a pas eu en face de lui l’écoute et le soutien escompté de la part de l’équipe éducative. Du coup, « on a changé l’enfant d’école. On avait le pouvoir de changer et on l’a fait », a-t-il précisé, reconnaissant que toutes les familles concernées par le harcèlement de leur enfant n’ont pas la possibilité de le faire.
— Patricia? (@La_FemmeDuBoss) February 22, 2022
« La fameuse mixité sociale ne fait que s’éroder avec le temps »
Mais Dimitri Pavlenko n’est pas dupe et qualifie ce phénomène de « tragique », car pour lui, fuir le quartier ne fait que concentrer « encore davantage le problème, d’une certaine manière ». Il aurait aimé, comme dans le cas de Nolan, que l’équipe éducative intervienne car cela « aurait été salvateur pour tout le monde », présume-t-il. « La fameuse mixité sociale, la fameuse diversité, ne fait que s’éroder avec le temps », a-t-il encore déploré sur CNews.
Dans le reportage de Sept à Huit diffusée ce dimanche 20 février sur TF1, on voit le directeur Niels Villemain, réunir les élèves de la classe de Nolan pour tenter de régler le problème. Nolan raconte ce qu’il a vécu. « Je mange du porc. Vu qu’ils ne mangent pas de porc, ils me disent ‘je ne touche pas ton assiette, je ne te regarde même pas’. Donc, en fait, c’est du racisme, ils sont racistes », indique le collégien ému.
« On n’a pas de différence à faire en fonction des religions. L’objectif c’est qu’on vive les uns avec les autres ».
À Roubaix, l’école de la Cordée, un établissement privé hors contrat, s’est fixé comme objectif de promouvoir la laïcité, la mixité et l’intégration. #SeptAhuit pic.twitter.com/i8aSytydI8
— Sept à Huit (@7a8) February 20, 2022
« On n’a pas de différence à faire en fonction des religions, on est sous le drapeau français »
Une élève intervient ensuite. Elle rapporte que si Nolan est victime de ce traitement, cela vient du fait qu’il n’est pas de la même origine que les autres. Dans cet établissement scolaire de la Cordée, situé dans un quartier populaire de Roubaix, 80 % des élèves sont d’origine et de culture arabo-musulmane.
« Là, on est en France, on est dans un pays laïc, tout le monde peut pratiquer sa religion, donc on n’a pas de différence à faire en fonction des religions, on est sous le drapeau français », souligne le directeur de l’école, ajoutant que « l’objectif, c’est qu’on vive les uns avec les autres ». Après quoi, l’un des harceleurs finis par s’excuser auprès de Nolan.
Mais il faut préciser que l’établissement dans lequel est scolarisé le jeune Nolan est différent des autres. D’une part parce qu’il est hors contrat et ne reçoit donc aucune subvention de l’État. D’autre part parce que les méthodes éducatives sont celles « de l’école de 1950 ». Les élèves portent un uniforme et la discipline est au cœur de l’enseignement, vouvoiement inclus. Le directeur met toute son énergie à inculquer à ses élèves l’amour de la France, afin de les aider à s’y assimiler.
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