« Je ne collaborerai pas » avec Marine Le Pen en cas de victoire de la candidate RN à la présidentielle, a prévenu le patron de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi, fraîchement reconduit à la tête de cette administration.
La règle pour un haut-fonctionnaire, « c’est de servir même si l’administration n’émane pas de son choix civique, qui est protégé par le secret de l’isoloir », a expliqué mardi 19 avril le préfet Leschi, reconduit en janvier à la tête de l’Ofii, organe sous tutelle du ministère de l’Intérieur chargé d’orchestrer la politique migratoire.
Mais en cas de victoire de Marine Le Pen au second tour le 24 avril, « je ne collaborerai pas », dit Didier Leschi âgé de 63 ans, directeur général de cette administration depuis 2015.
« Je ne pourrai pas collaborer avec une autorité politique dont j’aurai la conviction profonde qu’elle est en rupture avec nos traditions républicaines », a insisté l’ancien préfet délégué à l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis. « En particulier quand on mène une politique publique qui prend en charge d’abord des situations humaines ».
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