Des fleurs, des ballons blancs, du silence : environ 400 personnes ont participé dimanche 27 mars à Vaudricourt dans le Pas-de-Calais à une marche en l’honneur des deux frères âgés de 4 et 7 ans retrouvés morts le 14 mars dans une voiture à laquelle leur père a dit avoir mis le feu.
Les participants ont pris place derrière une banderole avec les photos des deux enfants souriants – Achille, qui aurait eu 5 ans en avril, et César, 7 ans – ainsi que des dessins les représentant en super-héros et les mots « Achille et César, plus jamais ça ! ».
Devant l’école du village voisin, où étaient scolarisés les enfants, le cortège a observé un moment de silence avant de lâcher des ballons blancs, au cri de « Pour Achille et César, on vous aime ! ».
Après la mort d’Achille et César, 7 et 4 ans, tués dans l’incendie d’une voiture le 14 mars, une marche blanche d’une grande dignité a eu lieu à Vaudricourt ce dimanche matin. À lire dans @Vdnbethune @lavoixdunord pic.twitter.com/xhY8Gypd8C
— Benoit Fauconnier (@FaucoBen) March 27, 2022
« Quelque chose n’allait pas »
« Il a pris ce qu’il y a de plus précieux à mes yeux », a témoigné la mère des deux enfants, Marie, infirmière en psychiatrie.
« J’avais déjà eu peur pour moi, mais je ne pensais pas qu’il s’en prendrait aux enfants » a-t-elle poursuivi, ajoutant toutefois que son ex-conjoint avait « déjà été violent » avec ses garçons.
Séparée de lui depuis plus d’un an, elle décrit un homme « imprévisible, qui faisait volte-face à la moindre contrariété ». Elle avait demandé en février 2021 la garde exclusive des enfants mais il avait obtenu en référé un droit de garde pour le week-end.
Une audience du juge aux affaires familiales devait avoir lieu en juin. « Tout est long, ils attendaient le rapport du juge des enfants, qui avait demandé une expertise psychiatrique : ils avaient cerné que quelque chose n’allait pas, mais je devais quand même lui laisser les enfants le week-end », résume-t-elle.
Le drame s’est produit un lundi matin, alors que le père d’Achille et César devait les déposer à l’école après le week-end.
Le père et deux sœurs de la mère ont décrit les menaces proférées par cet homme à leur encontre et assuré que police et gendarmerie ne les avaient pas autorisés à porter plainte, seulement à déposer des mains courantes.
Le père encore hospitalisé
Selon le parquet de Béthune samedi, l’enquête, ouverte pour assassinat, se poursuit et le père des enfants, gravement brûlé, est toujours hospitalisé.
Le jour des faits, le procureur de la République Thierry Dran avait indiqué qu’il avait été retrouvé « assis à proximité de la voiture » en feu et avait expliqué « avoir mis le feu au véhicule, y être monté avant de se raviser et de quitter seul le véhicule en flamme ».
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