Jean-Luc Mélenchon et plusieurs dirigeants de LFI visés par une enquête pour « abus de confiance »

Par Epoch Times avec AFP
30 juin 2020 16:21 Mis à jour: 1 juillet 2020 13:00

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « abus de confiance » et « recel » sur le paiement des dommages et intérêts liés à la perquisition au siège de LFI en 2018.

Le 14 mai dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « abus de confiance » et « recel » visant plusieurs dirigeants de La France insoumise. L’enquête, confiée à la Brigade financière, a été révélée par Le Canard enchaîné mardi 30 juin et confirmée par le parquet de Paris.

Elle viserait à vérifier les « conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI, dont Jean-Luc Mélenchon, se sont acquittés des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés » en décembre dans l’affaire de la perquisition houleuse au siège de LFI en octobre 2018.

Selon le Canard enchaîné, c’est spécifiquement le paiement de « 26 500 euros de préjudice moral aux forces de l’ordre » par cinq responsables de LFI qui fait l’objet de vérifications car ces versements « ont été réglés avec le chéquier de La France insoumise ». La question est donc de savoir si ces dommages et intérêts ont bien été payés par la France insoumise mais aussi de savoir si de l’argent public a été utilisé dans ce règlement.

Une « instrumentalisation de la justice »

Dans un communiqué, Jean-Luc Mélenchon déclare : « Les intimidations, ça suffit ! » « Nous apprenons, une nouvelle fois par voie de presse, qu’une enquête aurait été ouverte au mois de mai contre plusieurs responsables de la FI pour abus de bien sociaux et recel », écrit-il .

« Si la partie pénale, les amendes, doivent être réglées personnellement par les justiciables, ce qui a été fait par chacune des personnes concernées, les dommages et intérêts relèvent eux du civil », soutient le leader de la France insoumise. « Ils peuvent donc à ce titre être réglés par un tiers. La France insoumise a fait le choix de régler ces dommages et intérêts liés à une perquisition dans ses locaux », assume l’ancien candidat à la présidentielle.

3 mois de prison et 8 000 euros d’amende

Le 16 octobre 2018, policiers et magistrats avaient mené une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris. Plusieurs membres de la France insoumise s’étaient interposés et M. Mélenchon avait bousculé un représentant du parquet et un policier.

Pour ces faits, le chef des Insoumis avait été condamné le 9 décembre à trois mois de prison avec sursis  et 8 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour rébellion et provocation.

M. Mélenchon avait alors été condamné  à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende. Il n’a pas fait appel. Le député Bastien Lachaud et l’eurodéputé Manuel Bompard, avaient également été condamnés à des amendes allant de 2 000 à 8 000 euros.

 

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