NR | 2h 25m | Biopic | 1948
À la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, sur la Place de France, se dresse la statue de sainte Jeanne d’Arc. Jeanne est née à Domrémy, en France, ville jumelle et homonyme de la Nouvelle-Orléans. La statue honore l’esprit d’humilité, de foi et de courage de Jeanne. Ce film célèbre cet esprit.
Au XVe siècle, la France est en train de perdre la guerre de Cent Ans. Joan (Ingrid Bergman), une paysanne sans instruction, entre en scène. Depuis son enfance, elle entend les messages de Dieu à travers les voix des saints.
Maintenant, les voix lui ordonnent de mener la France à la bataille et de couronner le Dauphin Charles (José Ferrer). Mais le Dauphin n’est qu’un incapable et ne l’autorise qu’à contrecœur à mener son cousin Jean, duc d’Alençon (John Emery), le capitaine de guerre La Hire (Ward Bond) et leurs hommes à la bataille. Étrangère aux cours royales, à la guerre et à l’art de gouverner, une Jeanne pieuse mais déterminée défie les sceptiques et mobilise ce que l’on appellera « l’armée de la Pucelle ».

Elle inspire une résurgence militaire qui aide à couronner Charles. Mais au lieu de reconnaître la main de Dieu dans sa victoire et de diriger un royaume vertueux, Charles accepte docilement un pot-de-vin et interdit tout nouveau combat avec l’Angleterre. Pire encore, il livre Jeanne aux conspirateurs anglais et français et, finalement, au martyre.
Le producteur David O. Selznick, tout comme Ingrid Bergman, souhaitait depuis longtemps réaliser un film sur Jeanne alors qu’Ingrid Bergman était sous contrat avec lui, mais cela ne s’est pas fait. Déçue, Mme Bergman avait sauté sur l’occasion d’incarner Jeanne dans la production de Broadway de 1946, Jeanne de Lorraine, une fois libérée du contrat de M. Selznick. La pièce, écrite par Maxwell Anderson, connaît un tel succès que Mme Bergman crée une société de production avec d’autres, Sierra Pictures, pour en faire une adaptation à l’écran, tournée en grande partie à Los Angeles.
Ingrid Bergman engage Walter Wanger comme producteur et Victor Fleming comme réalisateur ; ce dernier l’avait déjà dirigée dans Dr. Jekyll et Mr. Hyde (1941). Elle a retenu Maxwell Anderson comme scénariste (aux côtés d’Andrew Solt), qui a conservé la plupart des dialogues de sa pièce, mais a utilisé une narration plus linéaire pour le film.

Ingrid Bergman, âgée de 33 ans, est assez jeune pour passer pour une jeune fille de 19 ans, mais trop belle et trop féminine pour passer pour une jeune fille telle qu’elle est censée l’être ici, même avec une coupe de cheveux. Néanmoins, son interprétation à la fois courageuse et vulnérable d’une sainte radieuse lui a valu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.

Le Metropolitan Museum of Art a conçu l’armure de Jeanne pour lui conférer une authenticité médiévale, même si, pour des raisons de commodité de tournage, elle a été fabriquée en aluminium plutôt qu’en acier.
John Emery, à la voix soyeuse, a quelques-unes des meilleures répliques du film ; écoutez-le lorsqu’il s’agenouille pour saluer le chemin vertueux de Jeanne. Francis Sullivan, dans le rôle de l’évêque de Beauvais, et Alan Napier, dans celui du comte de Warwick, apportent l’intensité nécessaire à la vilénie.
Des armes renforcées par la vertu
La Jeanne d’Anderson possède plusieurs qualités qui distinguent son leadership. Elle veut que la vertu, et pas seulement les armes, soit la pierre angulaire de toute victoire. Elle dit à Charles et à ses concitoyens : « Ce qu’il vous faut, c’est la foi en Dieu. Lorsque vous l’aurez, vous aurez foi en vous-mêmes. » Elle prévient : « Il ne suffit pas que Dieu soit de notre côté. Nous devons être de son côté. »
Les capitaines français, impressionnés par le nombre croissant d’hommes qui suivent Jeanne dans la bataille, sont prêts à tout pour retenir chaque volontaire. Impassible, Jeanne insiste pour que les hommes se repentent de leurs péchés et cessent de jouer, de jurer et de fréquenter les femmes. Elle dirigera une armée vertueuse, ou pas du tout.
Jeanne déteste la violence et implore le commandant anglais d’Orléans de battre en retraite pour éviter une nouvelle effusion de sang. Elle déteste la guerre et prie pour la paix. Mais elle est assez sage pour savoir qu’il ne peut y avoir de paix sans liberté et sans vérité. C’est pourquoi elle est furieuse lorsque Charles signe une trêve dans son dos.
Humblement, Jeanne accepte qu’elle ne puisse pas toujours entendre la volonté de Dieu, et encore moins sans ambiguïté. Elle demande pardon si son inaptitude ou son inaction a contrarié ou retardé la volonté de Dieu. Elle se demande s’il n’y a pas en elle une faiblesse qui lui a valu d’être qualifiée de sorcière et d’hérétique.

Dans une scène, une Jeanne tachée de sang traverse en titubant un champ de bataille désert, pleurant les morts et les mourants ; son visage est baigné de sueur, ses cheveux coupés court sont en désordre. Déchirée entre ce qu’elle considère comme sa mission sacrée et les conséquences de cette mission dans le monde réel, elle se demande si c’est à la volonté de Dieu qu’elle obéit, ou à la sienne propre.
Pourtant, tout au long de son procès, ses conspirateurs font preuve d’une étonnante certitude. C’est une façon pour John Anderson de dire que la foi n’est pas l’absence de doute, mais le courage divinement inspiré pour y faire face.
Vous pouvez regarder Jeanne d’Arc sur Roku, AppleTV et Amazon.
Jeanne d’Arc
Réalisateur : Victor Fleming
Avec : Ingrid Bergman
Non classé
Durée : 2 heures, 25 minutes
Date de sortie : 11 novembre 1948
Classé : 3 étoiles sur 5
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