La jetée construite par l’armée américaine pour faciliter l’acheminement de l’aide à la bande de Gaza a été réparée et reconnectée au littoral gazaoui après la rupture d’une section lors d’une tempête, a annoncé vendredi le Commandement central américain (CENTCOM).
La reconnexion a eu lieu près de deux semaines après le naufrage, par mer agitée, de quatre navires militaires américains servant de support à la structure de la jetée.
La jetée temporaire, baptisée système JLOTS (Joint Logistics Over-The-Shore), a été initialement fixée au rivage le 16 mai et a commencé à faciliter le trafic humanitaire le 17 mai, avant que les tempêtes ne la rendent inutilisable le 25 mai.
Le Pentagone a annoncé le 28 mai que le personnel militaire américain avait détaché et transporté la jetée endommagée pour commencer les réparations dans la ville côtière d’Ashdod, au sud d’Israël.
« Plus tôt dans la matinée, les forces américaines ont réussi à attacher la jetée temporaire à la plage de Gaza », a déclaré à la presse par téléphone le vice-amiral Brad Cooper, commandant adjoint du Commandement central des États-Unis, le 7 juin. « Nous espérons reprendre l’acheminement de l’aide humanitaire par la mer dans les prochains jours. »
Augmentation du trafic d’approvisionnement
Le vice-amiral Cooper a indiqué que la jetée reconstruite du JLOTS sera désormais en mesure de faciliter l’acheminement d’un volume encore plus important de matériels humanitaires.
Lors de la phase de construction initiale, le Pentagone a fait savoir que le quai serait en mesure d’acheminer environ 90 camions de nourriture et autres fournitures humanitaires à Gaza chaque jour en moyenne, dans un premier temps, l’objectif étant d’atteindre environ 150 camions par jour.
Lorsque la jetée s’est brisée le 25 mai, après seulement huit jours de fonctionnement, le Pentagone a déclaré qu’environ 1000 tonnes d’aide avaient transité par le système.
Vendredi, le vice-amiral Cooper a précisé qu’une fois que l’armée aura repris ses opérations, le rythme des livraisons s’accélérera. Il s’est fixé pour objectif de faire parvenir à la bande de Gaza, tous les deux jours, un million de livres (453.000 kg) de nourriture et d’autres fournitures par la jetée.
L’armée américaine a utilisé la jetée JLOTS et les largages aériens pour faciliter l’accroissement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, alors que les signes d’une famine naissante se font sentir.
Samantha Power, l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a déclaré lors d’une audition à la Chambre des représentants le 10 avril que la quasi-totalité de la population de la bande de Gaza « vit sous la menace de la famine » et a indiqué que des conditions de famine avaient probablement déjà commencé dans certaines zones du nord. Elle a basé son évaluation sur un rapport des Nations unies relatif à la classification de la phase de sécurité alimentaire du mois de mars.
Mme Power a souligné à l’époque que si l’acheminement de l’aide humanitaire par les points de passage de Gaza s’était quelque peu amélioré, « la destruction des espaces verts, des marchés et des terres arables, et le fait que si peu de camions soient entrés pendant tant de mois nous obligent à rattraper un retard considérable ».
Les Nations unies ont estimé qu’environ 500 camions chargés de fournitures humanitaires et de marchandises du secteur privé atteignaient quotidiennement la bande de Gaza par les points de passage terrestres avant le début du conflit en cours.
La semaine dernière, Joe Biden a annoncé une proposition de cessez-le-feu comprenant trois phases et prévoyant l’entrée dans la bande de Gaza, chaque jour, d’une moyenne de 600 camions chargés de livraisons humanitaires.
« Avec un cessez-le-feu, cette aide pourrait être distribuée en toute sécurité et efficacement à tous ceux qui en ont besoin. Des centaines de milliers d’abris temporaires, dont des logements, seraient fournis par la communauté internationale », a-t-il déclaré. « Tout cela, et bien d’autres choses encore, commencerait immédiatement. »
Le Pentagone revoit à la baisse l’estimation du coût de la jetée
Les responsables du Pentagone avaient précédemment estimé que la jetée du JLOTS coûterait environ 320 millions de dollars pour atteindre sa capacité opérationnelle initiale.
S’adressant aux journalistes le 5 juin, Sabrina Singh, l’attachée de presse adjointe du Pentagone, a revu à la baisse les estimations de coût pour la jetée JLOTS, les ramenant à 230 millions de dollars, citant « des coûts inférieurs aux prévisions pour les camions, les chauffeurs et les navires commerciaux sous contrat », et la décision du Royaume-Uni de fournir un navire pour soutenir la mission de la jetée.
Mme Singh a indiqué que les nouveaux coûts de réparation suite à la tempête ont été pris en compte dans son estimation révisée de la mission du JLOTS, tout en précisant que les estimations de coûts pourraient changer à l’avenir.
« Bien que les évaluations soient en cours, cette estimation comprend certains des coûts inhérents aux réparations et à la reconstruction de la jetée », a-t-elle déclaré. « Pour rappel, il s’agit d’estimations et d’évaluations initiales, et le coût pourrait fluctuer en fonction de la durée de la mission et des coûts futurs, notamment des réparations supplémentaires. »
Avec Associated Press.
De NTD News
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