La République islamique d’Iran, comme elle s’est appelée elle-même, n’est pas une république bien qu’elle soit islamique.
Voici deux définitions pour faire le point avant de passer à d’autres choses.
Une république est définie par Dictionary.com comme « un État dans lequel le pouvoir suprême appartient à l’ensemble des citoyens ayant le droit de vote et qui est exercé par des représentants choisis directement ou indirectement par ces citoyens ». Les élections iraniennes ont confié le pouvoir suprême aux chefs religieux, et non au peuple. Lors des élections précédentes, lorsqu’il y avait des manifestations populaires en opposition au gouvernement, « les gens » étaient emprisonnés ou assassinés par le régime.
L’islam radical est un système de croyances fondé sur des interprétations du Coran faites par des dirigeants politiques qui cherchent à imposer ces croyances à leurs citoyens et au reste du monde – y compris par la force si nécessaire. C’est du moins la définition que j’en donne à partir des sermons des mollahs de la ligne dure en Iran et ailleurs ainsi que de mes observations personnelles sur la façon dont ces croyances sont mises en pratique.
Il est évident que tous les musulmans ne sont pas d’accord sur toutes les questions, surtout lorsqu’il s’agit de politique. Les chrétiens et les juifs ne le sont pas non plus, mais ils ne sont pas connus aujourd’hui pour vouloir éliminer les nations qu’ils n’aiment pas ou pour imposer leur croyance aux autres par la force.
Les récentes élections en Iran – si on peut les appeler ainsi puisque leur résultat était connu d’avance – placent la présidence du pays entre les mains d’un certain Ebrahim Raïssi, un homme encore plus radical que son prédécesseur, Hassan Rohani. Dans le cas de l’Iran, l’identité du président ne semble pas avoir d’importance puisque le véritable pouvoir appartient au guide suprême – ayatollah Ali Khamenei.
Cependant, le résultat de ces élections devrait faire comprendre à l’administration Biden que sa tentative de revenir dans l’accord nucléaire avec l’Iran – l’ancien président Trump a retiré les États-Unis de cet accord – est un manque flagrant de jugement. En fin de compte, un tel accord ne profitera ni aux États-Unis, ni à l’Europe, ni à Israël, ni au monde entier.
Les déclarations des dirigeants iraniens démentent l’idée des diplomates occidentaux que leur ton doux et leur bonne volonté envers le régime iranien vont changer les objectifs ou le comportement de ses dirigeants.
Selon le Times of Israel, le guide suprême Khamenei a élaboré un plan en neuf points pour la destruction d’Israël, le qualifiant d’État « barbare » qui « n’a d’autre remède que d’être anéanti ». Qu’est-ce qui n’est pas clair dans cette déclaration ?
Il y a de nombreuses déclarations similaires, mais pourquoi devrais-je me répéter ? Combien avons-nous besoin de déclarations similaires ou répétées pour commencer à croire que les maîtres de l’Iran pensent vraiment ce qu’ils disent ? Khamenei et d’autres dirigeants iraniens ont également précisé que les slogans du genre « mort à l’Amérique » souvent scandés ne sont pas des slogans vides. Seuls ceux qui se bercent d’illusions peuvent prétendre qu’ils ne sont pas sincères.
J’ai déjà posé cette question à d’autres administrations. Pourquoi des gens, considérés par les dirigeants iraniens comme des infidèles laïques, penseraient-ils pouvoir négocier avec des fanatiques religieux qui veulent leur mort et la destruction de leur pays ? Comment peut-on négocier avec ceux qui veulent dominer et régner sur le monde ?
Les Occidentaux croient-ils sincèrement qu’ils peuvent influencer ceux qui proclament recevoir des ordres directs de leur dieu ? Ces fanatiques religieux croient que leur dieu veut qu’ils poursuivent un programme visant la mort des Juifs et qu’ils anéantissent Israël, l’Europe occidentale et les États-Unis. Rappelons-nous que le dictateur libyen, Mouammar Kadhafi, a annoncé que l’islam allait conquérir l’Europe par l’immigration et sans tirer un coup de feu.
Les conseillers financiers et les sociétés de courtage sont tenus par la loi d’aviser leurs clients que « les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs ».
Dans le cas de l’Iran, les performances passées (et actuelles) SONT une garantie des résultats futurs.
John Calvin Thomas est un auteur, chroniqueur et commentateur radio depuis plus de 35 ans. Son dernier livre est America’s Expiration Date: The Fall of Empires and Superpowers and the Future of the United State.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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