La photo d’un jeune enfant nigérian émacié buvant de l’eau offerte par une femme est devenue virale en 2016. Le petit garçon, qui était mourant, a été secouru par la gentille étrangère qui vit et travaille au Nigeria depuis huit ans.
Anja Ringgren Lovén a pris le petit garçon en charge et l’avait appelé « Hope ». Miraculeusement, il a survécu ; presque cinq ans plus tard, sa transformation est incroyable.
« Malgré mon expérience, le sauvetage de Hope a été l’une des missions de sauvetage les plus émouvantes auxquelles j’ai participé », a déclaré Anja, dans un e-mail à Epoch Times.
Anja était avec son mari, l’étudiant en droit nigérian David Emmanuel Umem, et leur fils, David Jr, le jour où ils ont trouvé Hope. David a participé à plus de 300 missions de sauvetage et a « vu plus d’horreurs que quiconque peut imaginer », a déclaré Anja, « mais quand nous avons trouvé Hope, j’ai vu pour la première fois une terreur sur son visage ».
Le couple avait reçu l’alerte par un informateur local, qu’un petit enfant avait été rejeté par ses parents et sa communauté, qui l’avaient accusé d’être un sorcier. Depuis huit mois, le jeune enfant errait dans les rues, essayant de survivre par ses propres moyens.
Le 30 janvier 2016, Anja et David sont partis à sa recherche.
« J’étais malade jusqu’aux os quand j’ai vu l’état dans lequel il était », se souvient Anja. Tenant l’enfant haletant dans ses bras, Anja l’a appelé Hope, un mot qu’elle a tatoué sur ses doigts comme un acronyme : Help One Person Everyday (aider une personne chaque jour). Avec l’intention de ne pas laisser le petit garçon mourir sans nom, Anja a regardé David et lui a suggéré le nom.
Cependant, malgré les craintes de tous, Hope a survécu. Sous les soins de l’équipe d’Anja, il a commencé à montrer des signes d’intérêt pour le monde qui l’entourait, en s’asseyant, en souriant et en interagissant avec ses soignants de l’ONG d’Anja, le centre pour enfants de Land of Hope dans l’État d’Akwa Ibom.
A l’occasion du quatrième anniversaire du sauvetage de Hope, Anja a partagé une mise à jour pleine d’émotion sur Facebook.
« Je pense que la plupart des gens dans le monde ont vu ou entendu parler de la célèbre photo de Hope et moi », a écrit Anja. « Je ne veux pas partager cette photo aujourd’hui. Je veux plutôt partager des photos de Hope tel qu’il est aujourd’hui. … un jeune garçon très fort, intelligent, drôle et beau, qui malgré tout, a survécu ! »
Hope a vu l’image originale de son sauvetage à de nombreuses reprises. Il se reconnaît et sourit. « Les enfants naissent avec la capacité de pardonner », a réfléchi Anja. Aujourd’hui, Hope aime l’école, peindre et être créatif. Il s’épanouit, et son histoire est emblématique de l’incroyable mission de Land of Hope, qui est de « sauver des enfants innocents accusés de sorcellerie, et victimes d’exclusion, de torture voire de meurtre ».
L’élan d’Anja pour aider les autres a commencé pendant son enfance au Danemark. Quand Anja avait 3 ans, ses parents se sont séparés, et son père, alcoolique, a laissé sa mère l’élever seule avec deux autres frères et sœurs.
« Ma mère travaillait dans une maison de retraite et elle me parlait toujours de l’égalité et des droits de l’homme », a expliqué Anja au journal Epoch Times. « Elle parlait souvent des enfants africains qui meurent de faim et vivent dans l’extrême pauvreté ».
Ainsi, dès son plus jeune âge, explique Anja, elle a développé une détermination à avoir un fort impact dans la société et s’est beaucoup intéressée, en particulier aux enfants africains.
Lors de conversations à table, Anja et sa sœur jumelle parlaient toujours d’envoyer de la nourriture aux enfants en Afrique.
Malheureusement, la mère d’Anja est morte d’un cancer, quand Anja avait 23 ans. Dévastée, Anja s’est inspirée de la compassion et de la ténacité qu’elle avait apprises de sa mère et a poursuivi son rêve ; elle a quitté son travail au Danemark, vendu tous ses biens et déménagé en Afrique.
Horrifiée par le phénomène des accusations de sorcellerie et de la maltraitance des enfants, Anja a voulu faire prendre conscience de cette superstition. Elle a alors créé Land of Hope en 2012.
« Aucun dirigeant mondial n’a parlé du fait que chaque année, au Nigéria environ 10 000 enfants sont victimes d’accusations de superstition qui conduisent à la torture et aux meurtres », a expliqué Anja. « J’avais besoin de donner une voix aux enfants du Nigéria ».
Les accusations de « sorcellerie » sont un problème croissant dans de nombreux pays africains, a déclaré Anja. Les mauvaises récoltes, les licenciements ou la stérilité peuvent inciter une famille à porter une accusation, et les enfants sont des cibles faciles.
Il est alarmant de constater que la loi nigériane sur les droits de l’enfant de 2003 – une loi qui devrait interdire la maltraitance des enfants – n’a été adoptée que par 75 % des États du pays.
Anja, David et leur équipe ont sauvé à ce jour plus de 100 enfants accusés de sorcellerie, dont 76 vivent et s’épanouissent au centre pour enfants de Land of Hope, où ils reçoivent une instruction. « L’instruction est l’arme la plus puissante contre la superstition », a affirmé Anja, ajoutant que la sensibilisation des communautés est une composante importante de la campagne de l’ONG pour le changement.
En retour, les soins et l’éducation prodigués aux enfants victimes, jettent les bases d’un avenir où tous les enfants peuvent grandir pour devenir indépendants, actifs et capable de vivre en société, tout comme Hope.
Pour Anja, qui participe à la transformation de nombreux enfants, des histoires comme celles de Hope, donnent vraiment plus de sens et d’importance à la vie. « Hope a été torturé, abandonné, effrayé, laissé seul, a connu le sentiment de ne pas être digne d’amour… et qui est aujourd’hui un écolier de premier plan, plein d’estime de soi avec un but dans la vie ».
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