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Fête de la musique à Nantes : le Défenseur des droits ouvre une enquête sur la disparition d’un jeune homme

juillet 10, 2019 16:18, Last Updated: juillet 12, 2019 14:25
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Le Défenseur des droits s’est « saisi d’office » afin d’enquêter sur la disparition d’un jeune homme à Nantes pendant la Fête de la musique, au cours de laquelle une opération policière controversée a été menée, ont indiqué mercredi ses services, confirmant une information de Loopsider.

Steve Maia Caniço, 24 ans, n’a plus donné signe de vie depuis la nuit du 21 au 22 juin, où une soirée techno à laquelle il participait sur un quai de l’île de Nantes, en bord de Loire, s’était terminée dans la confusion.

Vers 04H30, des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique. Certains participants affirment s’être retrouvés aveuglés dans un nuage de gaz lacrymogène alors que de nombreux fêtards étaient éméchés. Un mouvement de panique a suivi et plusieurs fêtards ont chuté dans le fleuve.

Quatorze personnes avaient été repêchées dans la Loire par les secours durant la nuit.

Des manifestants brandissent une pancarte « Stop à la violence policière, on ne peut pas mourir pour quelques notes de musique ». (Photo : JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP/Getty Images)

Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire sur la disparition du jeune homme, et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie pour enquêter sur les conditions de l’intervention policière.

« Si le Défenseur des droits a décidé de s’auto-saisir avant même qu’il reçoive un signalement ou une demande d’enquête de la part des plaignants, c’est parce que cette opération a choqué », a déclaré Marianne Rostan, avocate qui a déposé la semaine dernière une plainte collective émanant de 85 personnes « pour mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique ».

« Ce n’est pas seulement les personnes qui étaient sur place qui dénoncent les conditions de cette intervention. Il y a des associations, des députés, des autorités publiques, même des syndicats de police, qui s’élèvent pour dénoncer les conditions dans lesquelles cette intervention s’est déroulée », a-t-elle souligné.

D. S avec AFP

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