La maire de Paris Anne Hidalgo veut « travailler » sur la possibilité de « garder » après les Jeux olympiques la vasque olympique installée aux Tuileries, et les anneaux olympiques accrochés à la Tour Eiffel, a-t-elle dit lundi sur France Bleu Paris.
Il y a « trois symboles sur lesquels on doit se pencher : les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel », la vasque, « objet extraordinaire et magnifique », et les statues des dix femmes françaises apparues sur la Seine dans le tableau « sororité » de la cérémonie d’ouverture, a énuméré la maire de Paris.
Ces dernières « auraient toute leur place dans Paris, notamment dans le XVIIIe arrondissement », a-t-elle précisé. « Ces trois objets artistiques, symboliques, magnifiques méritent toute notre attention. Je ne peux pas dire aujourd’hui qu’ils resteront, car je ne suis pas la seule à décider », mais ils font partie « d’un héritage des Jeux qu’on aura envie de garder », a affirmé l’élue socialiste.
« Nous sommes très contents si une ville ou une région veut avoir les anneaux. C’est quelque chose dont nous pouvons discuter avec la maire », a déclaré Mark Adams, porte-parole du CIO, lors du point-presse quotidien des JO. « Est-ce que nous voulons voir les anneaux dans une ville olympique ? Doivent-ils rester ? c’est une question pour la maire et le peuple français », a-t-il poursuivi.
« C’est la première fois que l’on demande pour la Tour Eiffel. Il n’y a pas vraiment de processus sur la question », a enchainé Christophe Dubi, directeur exécutif des JO. « Par contre, est-ce que ce serait une énorme fierté d’avoir des anneaux qui restent ? Bien entendu ! Vous imaginez le symbole et l’association de valeurs. c’est quelque chose de phénoménal » a-t-il lancé.
Reste à trouver des endroits adaptés
La question de la vasque n’a pas été abordée par les deux responsables. Interrogé par l’AFP lors d’un point presse, son adjoint aux JO Pierre Rabadan a précisé que l’idée de conserver les anneaux au même endroit, sur la tour Eiffel, rencontrait « encore des problématiques techniques ».
Quant à la vasque et aux statues féminines, il s’agit de « trouver des endroits adaptés » – pas forcément aux Tuileries pour la vasque, donc – « et de répondre aux aléas météorologiques et autres durant un temps permanent », a-t-il ajouté. La vasque aux allures de montgolfière, allumée lors de la cérémonie d’ouverture par l’ancienne athlète Marie-José Pérec et le judoka Teddy Riner, restera accessible gratuitement au Jardin des Tuileries jusqu’à la clôture des Jeux le 11 août.
Son succès populaire a été immédiat. Quelque 10.000 personnes pourront ainsi la voir de près quotidiennement, avec une jauge de 3000 personnes présentes simultanément, selon le Comité d’organisation des JO-2024 (Cojo). La billetterie a été prise d’assaut : dès dimanche matin, plus aucun créneau de réservation n’était disponible sur le site dédié.
En l’exposant là, les organisateurs ont voulu laisser la flamme – en réalité un jeu de lumière projeté sur un « nuage d’eau » – « à portée de main du public » en journée, avant qu’elle ne s’élève à 60 mètres du sol à la nuit tombée.
Un anneau-flamme « 100% électrique », vante son concepteur, EDF, pensé pour « rendre l’objet le plus accessible », « visible » et « ouvert possible », a expliqué samedi son designer, Mathieu Lehanneur. Ce dernier l’a imaginé dans un clin d’œil à l’« histoire » de la montgolfière, invention française pré-révolutionnaire (1783). M. Lehanneur a aussi souligné sur France Bleu Paris que la tour Eiffel, qui initialement « n’était pas là pour durer », est « finalement toujours là et est devenu un symbole très fort ».
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