Après 12 jours de navigation sur le trois-mâts Belem parti de Grèce, la flamme olympique accoste mercredi à Marseille où 150.000 personnes devraient l’accueillir, encadrées par un dispositif de sécurité exceptionnel, à moins de trois mois des Jeux de Paris.
C’est la première fois que la flamme arrive en France pour des Jeux d’été car si Paris a déjà accueilli les JO, en 1900 et 1924, le principe de la flamme olympique n’a été inauguré qu’en 1928 lors des Jeux d’Amsterdam.
Son dernier passage remonte donc à 1992 et aux JO d’hiver d’Albertville (Savoie), après un premier séjour en 1968, pour ceux de Grenoble.
Allumée le 16 avril sur le site d’Olympie, à quelque 100 jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris (26 juillet-11 août), la torche olympique débutera son périple français sur le Vieux-Port de Marseille, l’antique « Massalia » fondée il y 2.600 ans par des marins grecs, en présence du président de la République Emmanuel Macron.
« Le fil rouge de cette arrivée de la flamme, c’est l’histoire de ces Grecs partis il y a des millénaires à travers la Méditerranée pour arriver à Marseille et fonder la ville », a insisté le maire Benoît Payan, interrogé par l’AFP.
Le majestueux Belem, navire datant de 1896
A la sortie du majestueux Belem, navire datant de 1896, année des premiers Jeux de l’ère moderne, le premier porteur de la flamme sera le nageur français Florent Manaudou. Quadruple médaillé olympique et sacré sur 50 m nage libre en 2012 à Londres, celui qui est toujours licencié au Cercle des Nageurs de Marseille visera une nouvelle médaille à Paris.
Le 16 avril, sur le site antique d’Olympie, c’est sa soeur Laure, elle aussi nageuse, championne olympique et triple médaillée en 2004, qui avait été la première relayeuse française après l’allumage de la flamme.
Après avoir rejoint la terre ferme sur une piste d’athlétisme flottante, Florent Manaudou se dirigera vers le Quai de la Fraternité, au bout de la mythique Canebière, où sera allumé le chaudron olympique aux alentours de 19h45. Par lui ou par un invité surprise comme Zinedine Zidane, né à Marseille? Le suspense demeure.
Une journée de fête, avec une grande parade maritime
Auparavant, le Belem aura été au coeur d’une journée de fête, avec une grande parade maritime lors de laquelle 1.024 bateaux accompagneront le trois-mâts dans la rade de Marseille. Vers 19h00, son entrée dans le Vieux-Port sera saluée par un feu d’artifice, l’Orchestre philharmonique de Marseille et les incontournables « tifos », ces impressionnantes bannières des supporters de l’OM, le club de foot emblématique de la ville.
Puis la soirée se poursuivra par un grand concert, animé notamment par les rappeurs marseillais Soprano et Alonzo. « On va faire du beau, du grandiose, du sobre et populaire en même temps », a promis Benoît Payan, assurant que tout serait « gratuit du matin au soir, jusqu’au concert, et pour tout le monde ».
Alors que les autorités attendent 150.000 personnes autour du Vieux-Port, un dispositif de sécurité qualifié d’exceptionnel sera déployé, dans un climat international tendu, marqué par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.
A Marseille, ce sont plus de 6.000 membres des forces de l’ordre, dont des policiers des unités d’élite du Raid, des démineurs, des membres des brigades nautiques, des avions Rafale et un dispositif anti-drones, qui seront mobilisés.
En comptant les agents dépendant de la mairie (marins-pompiers, personnels de sécurité, policiers municipaux…), les effectifs atteindront 8.500 personnes et dépasseront ceux déployés en septembre 2023 pour la visite du pape François.
Les spectateurs seront soumis à une palpation et les plus de 3.000 bateaux amarrés au Vieux-Port minutieusement déminés à partir de lundi tandis que des plongeurs inspecteront les flots.
« L’arrivée du Belem marque un nouveau temps, l’arrivée de la flamme va allumer les cœurs », a estimé dans un entretien aux médias La Tribune dimanche et La Provence le président Macron, alors que des débats existent sur les trois à cinq milliards d’euros d’argent public que devraient coûter les JO.
« C’est de l’argent public bien utilisé », a-t-il ajouté, évoquant « des investissements dans la durée, au service des Français ».
Jeudi, la flamme débutera le périple qui doit la conduire à Paris, via tout le pays, dont les Antilles et la Polynésie française.
Ce long « relais de la flamme », qui passera par le viaduc de Millau, les châteaux de la Loire, les plages du Débarquement ou encore le Mont-Saint-Michel, débutera dans la matinée à Notre-Dame de la Garde, la « Bonne Mère » qui surplombe Marseille.
Jeudi soir, le feu olympique sera allumé dans un chaudron posé devant le Stade Vélodrome, autre emblème de la ville méditerranéenne. Puis son chemin se poursuivra jusqu’à Paris, où la vasque olympique sera embrasée le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture. Le 28 août, c’est la flamme paralympique, allumée en Grande-Bretagne, qui arrivera à Paris pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).
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