Une prime exceptionnelle, portée jusqu’à 1900 euros pour les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France, sera versée par l’État en compensation de leur mobilisation durant les Jeux olympiques et paralympiques, a annoncé mardi Gérald Darmanin.
« Cette prime sera versée avec plusieurs niveaux selon la situation de chacun », écrit le ministre de l’Intérieur dans un courrier adressé à tous les agents du ministère.
Gérald Darmanin confirme dans sa lettre la « mobilisation à 100% » des agents du 26 juillet au 11 août et la possibilité de poser dix jours ouvrés de congés pour chaque agent entre le 15 juin et le 15 septembre prochains. « Aucun autre ministère ne sera autant mobilisé » pendant les Jeux de Paris, a souligné le ministre lors de cérémonie de voeux des syndicats Alliance et Unsa-Police.
À l’approches des Jeux Olympiques et Paralympiques #Paris2024, des moyens exceptionnels sont mobilisés pour accompagner les agents du ministère @Interieur_Gouv. Retrouvez mon courrier aux policiers ⤵️ pic.twitter.com/D5SR2g5s2K
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 30, 2024
« Une légitime reconnaissance du travail des policiers »
« C’est une légitime reconnaissance du travail des policiers », a déclaré le secrétaire général d’Alliance Fabien Vanhemelryck, évoquant une « année 2024 tsunami ». « C’est globalement positif. Les lignes ont bougé et sont intéressantes », s’est félicité auprès de l’AFP Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, tout en restant attentif à la mise en oeuvre d’autres « mesures pérennes ».
Les syndicats de police, qui se sont mobilisés pour obtenir 2000 euros pour tous, obtiennent un peu plus que ce qui était initialement prévu, entre 500 et 1500 euros. Ainsi, tous les agents qui « auront effectivement limité leurs périodes de congés » pendant l’événement toucheront une prime minimale de 1000 euros. La prime est portée à 1600 euros pour les policiers travaillant dans un département accueillant une épreuve olympique, y compris la Polynésie française où se déroulera l’épreuve de surf, ainsi que pour les CRS et les personnels « déplacés durablement en renfort ». La prime maximale de 1900 euros sera versée aux effectifs engagés en Ile-de-France et à la préfecture de police de Paris, ainsi qu’aux agents de la police aux frontières mobilisés dans « les aéroports parisiens et les transports internationaux ». À cette prime s’ajoute une indemnité de 50 euros par nuit pour tous les policiers déplacés au moins cinq jours sur des missions de sécurité ou en lien avec les JO 2024.
Les gendarmes toucheront les mêmes montants.
Le ministre s’engage également au paiement à 100% des heures supplémentaires, via un compteur spécifique, souhaitant qu’elles soient à l’avenir « déplafonnées et défiscalisées ».
Les syndicats réclamaient également des mesures d’accompagnement social, en particulier de garde d’enfants. L’État financera ainsi le « doublement du chèque emploi service universel », a affirmé Gérald Darmanin, jusqu’à 350 euros par enfant pour les mères ou pères célibataires.
En plus de ce paquet de mesures dédiées aux JO 2024, le ministre a annoncé le versement d’une prime mensuelle de voie publique de 100 euros, initialement prévue en 2027, dès juillet 2025.
Il a également chargé le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux de lancer jusqu’à la fin de l’année une concertation pour « revaloriser » l’indemnité de sujétion spéciale police (ISSP), appelée également « prime danger », revendication syndicale de longue date.
Enfin, pour rendre plus attractifs les métiers de l’investigation qui connaissent une crise des vocations de longue date, la « semaine de quatre jours » sera expérimentée sur une « vingtaine de sites » et lancée « à partir du mois prochain ».
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