JO : déménagements terminés pour près de 980 étudiants dont le logement Crous a été réquisitionné

Par Vincent Solacroup
11 juillet 2024 10:20 Mis à jour: 11 juillet 2024 10:21

Quelque 978 étudiants franciliens obligés de quitter leur logement Crous réquisitionnés durant les Jeux olympiques, ont été déménagés et relogés dans d’autres résidences sociales universitaires des académies d’Ile-de-France, a annoncé le Centre des œuvres universitaires et scolaires mercredi.

« Les Crous de Paris, Créteil et Versailles ont passé un cap très important en ayant réussi à date à reloger les étudiants concernés par ce déménagement contraint », a expliqué lors d’un point presse Bénédicte Durand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous).

Douze résidences réquisitionnées

À l’occasion des JO à Paris, douze résidences Crous ont été réquisitionnées cet été en Île-de-France. Elles logent au cours de l’année universitaire environ 3000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile.

« Nous savions que c’était difficile, que c’était un vrai effort que nous demandions aux étudiants » mais « aujourd’hui, c’est fait : 978 étudiants ont été déménagés », a poursuivi Bénédicte Durand, soulignant que les autres étudiants (sur un total de 3000) « ont décidé finalement de ne pas rester à Paris durant l’été ».

Selon elle, « 17 vagues de déménagements ont eu lieu de mi-avril à fin juin », « un défi ». Le Crous de Paris a été particulièrement mobilisé dans cette action comportant 452 opération de relogement, selon le Parisien. « On a vraiment voulu faire un accompagnement le plus individualisé possible des étudiants, presque du sur-mesure », précise son directeur général, Thierry Bégué. Il félicite les 300 agents du Crous qui ont participé dans la région Île-de-France pour épauler les étudiants. Ce personnel mobilisé touchera ainsi des primes de 500 à 1500 euros d’ici la fin de l’année, précise le quotidien national.

Parmi les étudiants concernés, Jade, 20 ans, étudiante à l’université Paris-Est Créteil (UPEC), a déménagé en juin dernier dans le XVe arrondissement de Paris. « J’étais très stressée par ce déménagement parce que je me disais que ce ne serait pas possible avec tous ces cartons. Mais ça a été très bien organisé avec les kits de déménagement (carton et scotch), les déménageurs qui ont fait le maximum pour aller super vite malgré les problèmes de circulation. Les équipes de la résidence d’accueil m’ont aussi beaucoup aidée », rapporte Le Parisien.

Autre cas rapporté par le journal francilien, celui de Mandresy. Bien qu’il n’ai pas pu aller dans la résidence de son choix, Mandresy apprécie le « temps » que les « assistants » du Crous ont pris pour prendre en compte ses critère – un logement à proximité de son lieu d’étude et possédant un local à vélo – et se mettre d’accord pour une date de déménagement qui ne le dérange pas dans ses révisions.

« Ça a été une période très anxiogène pour ces étudiants, notamment en période d’examens », a de son côté réagi l’organisation de jeunesse la Fage, contactée par l’AFP.

Les étudiants qui se voient réquisitionner leur logement Crous durant les Jeux Olympiques de Paris ont reçu par ailleurs une indemnité de « 100 euros » et « deux places » offertes pour assister à des « épreuves olympiques ».

« 100 euros, c’est très peu par rapport au stress que ça a généré », juge Damien Leprince-Chonik, membre du collectif La Rescrous, créé en février pour faire front contre les réquisitions, selon le Parisien. Il considère qu’il est difficile « d’avoir une vision d’ensemble » du niveau de satisfaction des étudiants relogés. « Plus de réunions d’information en amont » et une « meilleure prise en compte du ressenti des étudiants » auraient été nécessaires. Néanmoins, dans le groupe whatsapp du collectif qui rassemble plus de 250 étudiants, les discussions sont « en train de mourir », une preuve que la colère des débuts est passée, soulignent nos confrères du Parisien.

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