Peut-on sérieusement croire que si Donald Trump était toujours assis dans le bureau ovale, comme il se devrait peut-être, l’Ukraine serait dans cette situation critique ?
Joe Biden est responsable de la crise ukrainienne… et il ne s’agit pas seulement de la façon dont il a traité ce pays, comme une tirelire familiale. Nul n’ignore que son fils a fait fortune grâce au géant de l’énergie Burisma, ni que Joe lui-même s’est interposé pour le protéger (en menaçant de retirer son soutien à l’Ukraine si celle-ci ne renvoyait pas le procureur chargé d’enquêter sur cette entreprise notoirement corrompue).
Mais aussi crapuleux et immoral que ce fut, il est désormais question d’une réalité autrement plus sinistre : la façon dont Joe Biden a fait cadeau de l’Ukraine à Vladimir Poutine.
Le 20 janvier 2020, Joe Biden a annulé l’approbation présidentielle pour l’oléoduc Keystone XL. Cette décision a été suivie d’une série d’autres annihilant l’indépendance énergétique nouvellement acquise des États‑Unis et leur capacité à exporter leurs surplus.
Avec tout cela, Vladimir n’avait plus qu’à pleurer de gratitude (mais ça ne correspond pas au personnage) devant tant d’aubaines.
Et de fait, l’Allemagne, la locomotive de l’Europe, ainsi que de nombreux autres pays, seront désormais toujours plus dépendants du gazoduc Nord Stream 2 de la Mère Russie pour se chauffer en hiver.
Or, Joe Biden menace soudain de couper ce gazoduc si la Russie envahit l’Ukraine. Évidemment, la façon dont il peut s’y prendre est loin d’être claire, car il n’est pas difficile de deviner qu’une telle menace risque de s’effondrer aux premiers grands froids.
Savoir si sa politique énergétique est la plus destructrice de son administration est discutable. Il y en a tellement.
Mais elle rivalise sans aucun doute avec le départ chaotique d’Afghanistan, durant lequel les Américains ont laissé derrière eux des milliards de dollars d’armes de pointe aux mains des Talibans. Durant lequel les Américains ont laissé derrière eux la base aérienne de Bagram intacte avec une des plus longues pistes militaires au monde, afin que les Chinois puissent sans difficulté mettre la main dessus (leur installation de développement nucléaire se trouvant à peine à une heure de là) … Sans même évoquer les milliers de citoyens américains et alliés restés bloqués en Afghanistan sous une gouvernance barbare et primitive, ou les femmes aux prises avec les hommes les plus misogynes de la planète.
En ce qui concerne Keystone XL, Joe Biden a appuyé sa décision en retirant de la même manière son soutien en janvier dernier au gazoduc gréco-israélien EastMed. Pourtant, ce gazoduc aurait contribué à alimenter l’Europe en carburant tout en aidant l’économie de deux alliés supposés des États-Unis.
Par ailleurs, est-il besoin d’évoquer le type d’allié que Joe Biden incarne réellement pour Israël au vu de son désarroi évident à rejoindre un accord revisité sur le nucléaire iranien ? Les Iraniens eux-mêmes se désintéressent désormais de tout type d’accord et peuvent chercher à gagner du temps.
Joe Biden a affirmé mettre fin à son soutien aux deux pipelines pour des raisons environnementales. Vraiment ?
Les énergies alternatives sont loin d’être prêtes technologiquement pour répondre aux besoins de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique ou de tout autre continent peuplé. Elles ont déjà échoué au Texas. L’énergie solaire et l’énergie éolienne pourraient même être abandonnées, comme nous l’explique depuis un certain temps le journaliste spécialiste de l’énergie Bjorn Lomborg.
Depuis des décennies, le réchauffement climatique fait l’objet d’un battage médiatique excessif. Cela a commencé bien avant qu’il ne soit prédit dans le British Independent (en 2000) que « les chutes de neige feront désormais partie du passé ». À la fin des années 1980, un « expert climatique » avait annoncé que Manhattan serait sous l’eau d’ici 2018. Étant donné le manque de sécurité qui règne dans les rues de cette ville aujourd’hui, il est peut-être dommage qu’il n’ait pas eu raison. (John Nolte a dressé une liste ludique de 53 prédictions absurdes de ce type, qui remontent à 1967, lorsqu’une famine épouvantable était annoncée pour 1975. Les années 1970 ont été marquées par ces avertissements continus sur la nouvelle ère glaciaire en couverture du Time ou Newsweek).
Par conséquent, cette absurdité sur le climat n’explique en rien le désir de Joe Biden d’éliminer ces pipelines. C’est à la Russie que profite avant tout l’abandon de l’oléoduc Keystone XL (canado-américains) ou du gazoduc EastMed (gréco-israéliens).
Pendant ce temps, la République populaire de Chine est le premier fournisseur mondial de capteurs solaires, dont beaucoup tombent en panne beaucoup trop rapidement pour être viables.
Selon le nouveau livre de Peter Schweizer intitulé « Red-Handed » [La main dans le sac, ndt.], la famille Biden s’est enrichie grâce à la Chine pour un montant de 31 millions de dollars. Les suspects de toujours ont ignoré ces informations, mais personne ne les contredit. M. Schweizer parle d’une époque de capture d’élites.
Au même moment, les puissances occidentales se réunissent à Munich (rappel étrange) pour l’ainsi nommée Conférence de Munich sur la sécurité.
Cela fera-t-il une différence ? On peut en douter, il n’y aura pas de « Paix pour notre temps ». D’ailleurs, comme nous le savons tous, malgré les promesses, suite aux accords de Munich en 1938, il n’y en eu pas non plus, bien au contraire.
Joe Biden – l’homme que Larry Kudlow a qualifié à juste titre de « meilleur ami de Poutine » – restera encore trois ans environ à la tête des États-Unis. Prions.
Roger L. Simon est un romancier primé, un scénariste nommé aux Oscars, cofondateur de PJMedia, et maintenant rédacteur en chef de l’édition américaine d’Epoch Times. Ses livres les plus récents sont « The GOAT » [Le champion, ndt.] et « I Know Best : How Moral Narcissism Is Destroying Our Republic, If It Hasn’t Already ». [Je sais mieux :comment le narcissisme moral détruit notre république s’il ne l’a pas déjà fait, ndt.] À suivre sur GETTR et Parler @rogerlsimon.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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