Alors que de multiples facteurs pèsent sur ses chances de réélection en novembre de cette année, le président américain, Joe Biden, a fait face à un Congrès profondément divisé le 7 mars lors se son discours sur « l’état de l’Union », un discours traditionnel prononcé par le président aux alentours de janvier ou février. Joe Biden s’est saisi de l’occasion pour accuser Donald Trump et les Républicains d’être à l’origine des nombreuses crises auxquelles la nation est confrontée.
Dans ce discours d’environ une heure, Biden a abordé des questions clés qui continuent d’animer la campagne électorale, notamment la crise des immigrants, l’inflation galopante, les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, et l’accès à l’avortement.
Les discours sur l’état de l’Union prononcés au cours de la dernière année du premier mandat d’un président sont généralement considérés comme le coup d’envoi de sa campagne.
Bien qu’il n’ait pas mentionné le nom de l’ancien président, Donald Trump, Biden a fait référence à son « prédécesseur » plus d’une douzaine de fois.
« Mon prédécesseur »
Biden a attaqué son prédécesseur et désormais adversaire électoral sur presque toutes les questions majeures de son discours.
Sur l’Ukraine, il a reproché à l’ancien président d’avoir déclaré ne pas voir d’inconvénient à ce que le président russe Vladimir Poutine envahisse les membres de l’OTAN, si ceux-ci ne paient pas ce qu’ils s’étaient engagés à payer pour leur défense.
Il lui a également reproché d’être à l’origine de l’annulation par la Cour suprême de l’arrêt Roe v. Wade, un pilier de la défense du droit à l’avortement, les juges qu’il a nommés lors de son mandat – Neil Gorsuch, Bret Kavanaugh et Amy Coney Barrett – ayant voté en faveur de l’annulation de la décision de 1973.
Donald Trump a également été attaqué sur la question des soins de santé et sur sa volonté d’abroger et remplacer Obamacare, sans toutefois y être parvenu.
De même, le président estime que son prédécesseur aurait influencé les Républicains du Sénat pour qu’ils bloquent un projet de loi sur la sécurité des frontières. Il en a profité pour dire qu’il se refuse à « diaboliser les immigrés illégaux en disant, comme il l’a dit [Trump], qu’ils ’empoisonnent le sang de notre pays' », a-t-il dit. « Je me refuse à séparer des familles ».
Enfin, il a attaqué Trump sur sa défense du deuxième amendement, qui autorise la possession et le port d’armes.
« Mon prédécesseur a déclaré à la NRA, le lobby des armes, qu’il était fier de n’avoir rien fait pour [restreindre] les armes à feu lorsqu’il était président », a-t-il déclaré.
« Après une nouvelle fusillade dans une école de l’Iowa, il nous a dit qu’il fallait ‘s’en remettre’ », a-t-il poursuivi, faisant référence à la tragédie survenue le 4 janvier au lycée Perry, où un tireur a tué trois personnes.
Joe Biden a reproché aux Républicains de bloquer un projet de loi bipartisan sur la sécurité des frontières, déclenchant l’ire des Républicains dans l’auditoire, qui tiennent Biden pour entièrement responsable de cette crise.
Pendant la partie du discours consacrée à l’immigration, une élue républicaine, Marjorie Taylor Greene, a interpellé le président et lui a demandé de « dire son nom », en référence à l’étudiante en soins infirmiers de l’université de Géorgie, Laken Riley, apparemment assassinée par un étranger en situation irrégulière.
En se rendant à la tribune, Mme Greene avait remis à M. Biden un badge portant l’inscription « Laken Riley ».
Biden a alors saisi le badge en question lors de son discours, a voulu s’exécuter mais a confondu le nom de la victime avec celui de Lincoln Riley, l’entraîneur d’une l’équipe de football de Caroline du sud.
Un discours énergique, mais les bafouillages et les fautes de prononciation persistent
Il était attendu que Joe Biden aborde de nombreux sujets lors de son discours, mais pour beaucoup, législateurs comme électeurs, le plus important était de pouvoir s’assurer de sa capacité à diriger en dépit de son âge et de sa santé.
Pourtant, malgré l’énergie et la vigueur dont il a fait preuve pendant la majeure partie de son discours, Biden a aussi trébuché et bafouillé à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il a prononcé le nom de l’étudiante récemment assassinée.
Le président s’est également trompé sur le mot « massacre » lorsqu’il a évoqué l’attentat terroriste du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas, le qualifiant de « mascara ».
Sur la question de son âge, il a reconnu que certains le trouvent « trop vieux ».
Joe Biden a réaffirmé que l’avenir du pays ne dépendait pas de l’âge, mais plutôt de l’âge de nos idées.
« La haine, la colère, la vengeance, le châtiment sont les idées les plus anciennes. Mais on ne peut pas diriger l’Amérique avec des idées anciennes, cela ne ferait que nous ramener en arrière », a-t-il.
« Pour diriger l’Amérique, le pays de toutes les possibilités, il faut avoir une vision de l’avenir, de ce qui peut et doit être fait. Ce soir, vous avez entendu la mienne. »
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