Le psychologue canadien Jordan Peterson collabore à une initiative visant à élaborer des politiques mondiales « alternatives » et à rassembler un plus large éventail de points de vue sur les plus grandes menaces qui pèsent sur l’humanité.
Baptisé « Alliance pour une citoyenneté responsable » (ARC), le projet vise à favoriser un dialogue mondial collectif sur les thèmes de la prospérité sociale et nationale.
« L’ARC se veut un nouveau mouvement porteur d’espoir, local, national et international dans son objectif et sa portée, visant à l’établissement collectif et volontaire d’une voie alternative pour l’avenir », a déclaré M. Peterson dans un communiqué annonçant le lancement du projet.
Il a ajouté que ce projet était développé « à une époque où les récits qui assuraient autrefois la cohérence de nos sociétés ont été mis en pièces par une critique culturelle corrosive et où les élites dirigeantes s’arrogent de plus en plus de pouvoir ».
Le site web de l’ARC indique que le groupe présente une alternative au » ‘Big government’ (gouvernement surpuissant) et à l’inévitabilité du déclin » et cherche des solutions qui « s’appuient sur les plus hautes vertus de l’humanité et sur son extraordinaire capacité d’innovation et d’ingéniosité ».
L’ARC doit organiser sa première conférence internationale à Londres en octobre 2023, qui réunira pendant trois jours plus d’un millier d’éminents dirigeants du monde politique, culturel, économique et universitaire.
L’alliance dispose d’un comité d’organisation composé de plus de 30 personnes, dont des membres du Congrès américain, d’anciens Premiers ministres, des parlementaires britanniques et des chefs d’entreprise internationaux. La députée canadienne Leslyn Lewis, les anciens Premiers ministres australiens Tony Abbott et John Howard, ainsi que le candidat républicain à la présidence des États-Unis, Vivek Ramaswamy, figurent parmi ses membres.
« Questions fondamentales »
La déclaration de mission de l’ARC aborde six « questions fondamentales », dont l’énergie, la gestion de l’environnement, les familles et les sociétés.
« Au cours de la première année, nous nous pencherons sur la nécessité de gérer de manière responsable l’environnement et nos ressources naturelles afin que tous puissent bénéficier d’un accès à une énergie abordable, tout en atténuant les problèmes environnementaux futurs », a déclaré dans le communiqué la baronne Philippa Stroud, membre du conseil d’administration de l’ARC, dirigeante d’un groupe de réflexion britannique et membre de la Chambre des Lords.
Nous étudierons les moyens de favoriser l’ouverture réelle des marchés afin de créer de la prospérité pour tous, y compris pour les « laissés-pour-compte » de la mondialisation. Et nous nous intéresserons sur le rôle que les familles et les communautés ont à jouer au XXIe siècle ».
M. Peterson et le chercheur danois Bjorn Lomborg ont déploré la perte de la liberté d’expression et du débat ouvert dans le monde occidental dans un article d’opinion publié dans le Globe and Mail le 10 août.
« L’échange significatif d’idées et de perspectives vraiment diverses s’est étiolé au cours des dernières décennies. La pensée non orthodoxe est de plus en plus rejetée ou ignorée, alors même que les approches de la classe bavarde, basées sur la peur et la force, se révèlent à chaque fois inadaptées pour faire face aux vraies complexités et crises du monde moderne », peut-on lire dans l’article.
Il note que la pandémie s’est transformée en une catastrophe humanitaire aux proportions mondiales, dont peu de personnes ont pu échapper aux conséquences.
MM. Peterson et Lomberg ont dénoncé les médias et les organisations internationales telles que les Nations unies qu’ils ont qualifié de « semeurs de peur » et d’alarmisme climatique, critiquant leur absolutisme concernant les plus grandes menaces de l’humanité.
« L’alarmisme et la suppression des vérités qui dérangent nous poussent dangereusement vers les mauvaises solutions. Les politiciens et les experts appellent en masse à des politiques net-zéro qui coûteront bien plus que 100.000 milliards de dollars, tout en produisant des bénéfices d’une fraction de ce montant », selon l’article d’opinion.
« Mais un plan qui fait de tous les problèmes la même crise impérieuse sans établir de priorités n’est en aucune façon un plan. »
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