Depuis jeudi 30 juillet, à Porrentruy dans le Jura suisse, une décision municipale interdit l’accès de sa piscine aux non-résidents locaux en raison de problèmes d’incivilités.
Une décision qui crée la polémique : la municipalité suisse de Porrentruy, située à 40 km de la frontière dans le Jura, a décidé d’interdire l’entrée de sa piscine aux non-résidents locaux. Officiellement, cette mesure a été prise pour raisons sanitaires liées à la crise du virus du PCC. Seul les résidents locaux peuvent accéder à la piscine sur présentation d’une pièce d’identité.
Des incivilités commises par des « bandes de jeunes »
En fait, comme l’explique le maire de la ville, Gabriel Voirol, cette décision a été prise après une série d’incivilités commises par des « bandes de jeunes » issus du nord de la Franche-Comté.
« Ceux qui assurent la sécurité au bord des bassins se font remettre en place, non pas par un individu, mais par des bandes ! » a-t-il précisé sur Radio Fréquence Jura, soulignant que, récemment, 3 policiers et 4 agents de sécurité ont été contraints d’intervenir pour calmer les esprits.
« Le commissaire a été sur place avec son équipe. Ils ont eu des frayeurs parce qu’ils ont eu l’impression que ça allait éclater. […] Ça peut devenir très compliqué, car ce sont des personnes qui n’acceptent pas ce type d’interventions dans un lieu où l’ordre public est quand même important… »
Cette mesure ne fait pas l’unanimité dans les communes du district suisse de l’Ajoie, puisque celles-ci participent au financement de l’entretien de la piscine et se voient pourtant interdites d’accès.
Intervention du district et du Canton suisse
Fabrice Berret, conseiller communal de Cornol, s’est exprimé sur Radio Fréquence Jura, se disant « choqué » de cette décision, et dénonce une mesure discriminatoire.
« Depuis plusieurs années, on sent un climat anti-Français, que je trouve personnellement détestable et particulièrement malvenu pour notre région », argue-t-il.
Le conseiller propose à ses collègues du Conseil communal de couper le financement si la décision n’est pas annulée.
La polémique enfle et est ainsi remontée jusqu’au gouvernement jurassien qui a saisi le délégué aux affaires communales afin de vérifier la légalité de la mesure.
De son côté, le maire de Porrentruy continue de justifier sa décision : « Quand la décision a été prise, on a quand même vérifié auprès d’un spécialiste constitutionnel la légalité de base, et il semblait qu’il n’y avait pas d’impossibilité d’aller dans cette direction-là. »
« Je préfère me faire taper sur les doigts que devoir appeler une famille pour annoncer une mauvaise nouvelle parce qu’aucune décision n’a été prise » a-t-il argumenté.
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