Le père de la fillette de 7 ans, très grièvement blessée par une moto faisant du rodéo urbain ce jeudi soir à Vallauris (Alpes-Maritimes), a donné des nouvelles de sa fille. Il a choisi les réseaux sociaux pour dire que Kamilya « ne reviendra pas parmi nous ».
Ce jeudi 29 août vers 19 heures à Vallauris, la fillette traversait un passage piéton avec son frère de 11 ans lorsque le drame s’est produit. Le motard qui l’a fauchée roulait à bord d’un scooter de grosse cylindrée, remontant une file de voiture sur une roue arrière. La jeune victime a été transportée à l’hôpital Lenval à Nice avec un pronostic vital engagé.
« Le sang n’arrive plus au cerveau depuis un bon moment »
Selon nos confrères de BFMTV, une personne identifiée comme étant le papa de Kamilya s’est exprimée sur Facebook ce vendredi, révélant dans un message poignant le triste sort de sa fille quant à l’évolution de son état de santé. Ce court texte a été publié sur le groupe Facebook « Entraide et solidarité à Vallauris/Golfe-Juan ».
« Merci pour votre soutien à tous. Mais malheureusement Kamilya ne reviendra pas parmi nous », a indiqué d’emblée le père de la fillette. Il a poursuivi : « Les médecins nous ont dit qu’il n’y a plus d’espoir. Le sang n’arrive plus au cerveau depuis un bon moment. »
Son pronostic vital « très engagé »
L’individu qui a percuté l’enfant, âgé de 19 ans, conduisait une 600 cm3 ce jeudi soir, roulant en sens inverse et à toute vitesse sur l’avenue du Tapis-Vert. Interpellé le soir même de l’accident, le jeune homme a été placé en garde à vue au commissariat d’Antibes pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur », relate Le Parisien. Titulaire du permis de conduire et propriétaire de la moto, le chauffard n’était pas positif à l’alcool ni aux stupéfiants. Il était également inconnu des services de police et de la justice.
Si le motard s’en sort indemne, sa jeune victime, elle, a été transportée à l’hôpital Lenval à Nice, nous apprend encore le quotidien francilien. Souffrant d’un traumatisme crânien et de multiples fractures, selon BFMTV, son pronostic vital était « très engagé », a de son côté indiqué ce vendredi dans un communiqué le parquet de Grasse. L’enfant a dû être placée dans un coma artificiel.
Une cagnotte mise en ligne
« La vie n’est pas juste. Rien d’autre à dire », a conclu le papa de Kamilya sur le réseau social. Sa publication – accompagnée de trois photos de la fillette, dont une la montrant intubée sur son lit d’hôpital, les yeux fermés – a recueilli une vague de messages de soutien.
Le maire Les Républicains de Vallauris, Kevin Luciano, a tenu à adresser un message de réconfort à la famille de la fillette, via Facebook ce vendredi soir. Il a assuré que « tous les Vallauriens et les Golfe-Juanais » étaient « à leurs côtés dans cette terrible épreuve ». « Nous sommes tous sous le choc des événements si injustes qui ont frappé cette famille et notre Commune tout entière », a également déploré l’édile.
Ce samedi en fin de matinée, Nice-Matin a indiqué qu’aucune confirmation officielle du décès de Kamilya ne leur était parvenue. Une cagnotte intitulée « Soutien à la famille de Kamilya » a depuis été mise en ligne sur Leetchi. Pour le moment, 196 personnes ont participé et un peu plus de 4200 euros ont été récoltés.
Les habitants témoins de nombreux autres accidents
Auprès de BFMTV, Antoine Regley, un avocat spécialisé en droit routier au barreau de Lille, a déclaré qu’il y avait « de plus en plus d’affaires pour des rodéos ». Soulignant que celles-ci étaient « beaucoup plus poursuivies », avec « plus d’interceptions » et « d’interpellations », il a assuré que la justice se montrait « plus sévère pour des rodéos que pour des conduites sous l’emprise d’un état alcoolique ou de stupéfiants ».
De nombreux habitants de la ville ont exprimé leur colère, un sentiment d’autant plus vif que ceux-ci avaient, à plusieurs reprises, adressé leurs plaintes aux pouvoirs publics quant au comportement dangereux de certains automobilistes sur cette voie. D’ailleurs, ils ont déjà été témoins de nombreux autres accidents. Cependant, le conseil départemental ne considère pas cet axe routier comme accidentogène, a encore révélé Nice-Matin.
Marc Javal, le directeur général Adjoint pour les services techniques du Département des Alpes-Maritimes, a en outre expliqué au média que « même s’il s’agit d’une route départementale, cette portion située en agglomération relève exclusivement des pouvoirs de police et des projets d’aménagement potentiels du maire ». Néanmoins, « le service des routes du Département se tient prêt à conseiller et à travailler en étroite collaboration avec la municipalité pour améliorer la sécurité des riverains », a-t-il assuré.
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