Kiev a commencé à utiliser les armes à sous-munitions controversées livrées par les États-Unis, a indiqué la Maison Blanche, au moment où l’Ukraine cherche à donner de l’élan à sa contre-offensive contre les forces russes.
Dans un entretien diffusé début juillet par la chaîne CNN, le président américain Joe Biden avait confié avoir pris une « décision très difficile » en livrant ces armes à l’Ukraine, justifiant cela par le fait que Kiev est « à court de munitions ». À la question de savoir si les armes à sous-munitions de Washington étaient à présent déployées et utilisées par Kiev, John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, a répondu : « Oui. » Selon M. Kirby, le déploiement de ces armes sur le front a eu lieu « à peu près au cours de la semaine dernière ».
Les forces ukrainiennes « les utilisent de manière appropriée. Elles les utilisent efficacement et elles ont réellement un impact sur les formations défensives russes et les manœuvres défensives » de Moscou, a déclaré le porte-parole aux journalistes. Les armes à sous-munitions peuvent disperser jusqu’à plusieurs centaines de petites charges explosives, capables de rester non explosées dans le sol et créant un risque pour les civils après la fin d’un conflit. Elles sont interdites par de nombreux pays, notamment européens, signataires d’une convention signée à Oslo en 2008 et à laquelle ni la Russie, ni les États-Unis, ni l’Ukraine ne sont parties.
#Ukraine – Première utilisation des armes à sous-munitions sur le front : “Cette arme est surnommée la pluie d’acier. Il faut imaginer ce que cela veut dire quand, partout, de petites bombes tombent sur l’équivalent d’un stade.”@jdomerchet#24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/bAlgbgXRwN
— 24h Pujadas (@24hPujadas) July 21, 2023
« En Russie, il y a une bonne réserve d’armes à sous-munitions », avait souligné le président russe Vladimir Poutine, dans une interview à la chaîne de télévision publique « Rossia-1 », diffusée dimanche, menaçant de les employer sur le front si Kiev utilisait ce type d’armement. Les soldats ukrainiens accusent depuis le début du conflit Moscou, d’utiliser ces munitions controversées.
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a accusé Kiev samedi d’avoir bombardé la veille, le village de Jouravlevka avec également des armes à sous-munitions. « Dans la région de Belgorod, 21 tirs d’artillerie et trois d’armes à sous-munitions depuis un lance-roquettes multiples ont été effectués (par l’armée ukrainienne) sur le village de Jouralevka », a déclaré Viatcheslav Gladkov sur Telegram.
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