Le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab a démissionné avec effet immédiat de ses fonctions de président et membre du Conseil d’administration de l’organisation, tournant une page de l’histoire de cette institution connue pour sa réunion annuelle des élites mondiales dans la luxueuse station de ski suisse de Davos.
« Alors que je commence ma 88ème année, j’ai décidé de quitter le poste de président et de membre du conseil d’administration, avec effet immédiat », écrit M. Schwab dans un communiqué publié lundi. Il est remplacé par intérim par le vice-président du CA et ancien patron de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe.
Borge Brende, ancien ministre des Affaires étrangère de Norvège est le directeur éxecutif du Forum.
Klaus Schwab a initié et dirigé une plateforme mondiale « pour le dialogue et le progrès » pendant 55 ans, poursuit le communiqué. Le conseil d’administration du Forum économique mondial « souligne l’importance de rester inébranlable dans sa mission et ses valeurs ».
De l’élite économique et politique mondiale jusqu’aux stars
M. Schwab est né à Ravensbourg en Allemagne le 30 mars 1938, marié et père de deux enfants.
Il n’était encore qu’un simple professeur en gestion d’entreprise de l’université de Genève, où il a enseigné jusqu’en 2003, lorsqu’il a lancé le « Forum européen de management », précurseur de l’actuel Forum.
Il l’a ensuite élargi en invitant des chefs d’entreprises américains, réussissant à se créer un gigantesque carnet d’adresses et transformant cette rencontre en un grand raout international dédié aux relations d’affaires et aux échanges d’idées.
Au fil des ans, le Forum de Davos a volé de succès en succès, attirant l’élite économique et politique mondiale et même, un temps, les plus grandes stars du cinéma et du divertissement, lors de tables rondes dans les Alpes suisses.
Des rencontres régionales ont ensuite été créées ainsi qu’une dizaine de Centres chargés de creuser les grandes thématiques comme les chaînes d’approvisionnement, la cybersécurité, la nature et le climat, le système financier, etc.
Le WEF affirme qu’il « fournit une plateforme mondiale, impartiale et à but non lucratif pour une connexion significative entre les parties prenantes afin d’établir la confiance et de construire des initiatives pour la coopération et le progrès ». Sa mission consiste à « améliorer l’état du monde ».
Une absence de contrôle démocratique
Le Forum économique mondial est aussi très critiqué, accusé de créer un espace pour le monde de l’entreprise, qui peut ainsi faire pression sur les gouvernements sans contrôle démocratique.
L’influence de ce Forum a même créé le concept de « l’homme de Davos » en référence à une élite mondialisée d’ultra-riches apatrides acquis à la cause du libre-échange.
Comme d’autres organisations internationales, le WEF suscite de nombreuses interrogations et suspicions. Il est notamment accusé de vouloir mettre en place un « nouvel ordre mondial » afin de « contrôler la population ».
La publication par Klaus Schwab en 2020 d’un ouvrage intitulé The Great Reset (La Grande Réinitialisation dans son édition française), a été interprété par certains comme un plan mis en œuvre par les élites mondiales pour détruire les démocraties et asservir voire éliminer, une partie de l’humanité.
Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et membre influent de l’entourage du président américain Donald Trump a accusé Klaus Schwab sur son réseau social X de vouloir « être l’empereur de la Terre ».
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