En deux semaines, 60 tonnes de denrées non consommées ont été collectées sur les 13 millions de repas et snacks servis sur les sites olympiques. Ils seront distribués aux personnes précaires.
« Sur l’opération JO, nous récupérons des produits tous les jours, en particulier au village olympique. Beaucoup de fruits et légumes, un peu de viande et de plats préparés », détaille à l’AFP Nicolas Dubois, chef de cet entrepôt situé à Gennevilliers, au nord de Paris.
Manque d’assaisonnement, nourriture médiocre, portions trop petites : des athlètes de différents pays ont critiqué les repas servis au restaurant du village, y compris la star américaine de la gymnastique Simone Biles.
« On est très heureux de participer »
Du côté des associations, en revanche, pas question de faire la fine bouche : « À la distribution tout est accepté, les gens sont contents d’avoir des produits frais », commente Pinto Manuel, 73 ans, chauffeur-livreur bénévole du Maillon, association basée à Cergy, dans le Val d’Oise.
Une palette de produits secs est chargée dans sa camionnette blanche, garée dans la cour de l’entrepôt. Bonus du jour : des cageots de citrons en provenance du village olympique. « Plus il y a de produits, mieux c’est », dit-il. Le tout sera distribué aux bénéficiaires de l’association dans l’après-midi.
Les cageots collectés ce matin-là par la Banque alimentaire, où se mêlent pêches, pommes, tomates et aubergines, vont être triés par les quelques bénévoles présents – nombre d’entre eux sont en vacances en ce mois d’août. Ils sont chargés de retirer les produits trop abîmés pour être consommés.
Deux volontaires s’affairent autour de gros cartons dans une petite chambre froide située près de l’entrée de l’entrepôt. On y trouve des produits frais en tout genre. « On les trie par type ainsi que par date limite de consommation et on enlève ce qui est périmé », décrit à l’AFP Edwige Toulliou, 64 ans, en déposant dans un bac des paquets de yaourts nature.
« On est très heureux de participer, à notre échelle, au projet de restauration des JO » qui vise à réduire le gaspillage en offrant les invendus aux plus précaires, se réjouit-elle.
Près de 100.000 repas distribués
Au total, Paris 2024 prévoyait de servir 13 millions de repas sur une quarantaine de sites pendant les Jeux olympiques et paralympiques.
En deux semaines, la Banque alimentaire a récupéré 60 tonnes de marchandises, selon France Info. Le président de la Banque alimentaire de Paris et Île-de-France (Bapif) François Gras se félicite du succès de cette « belle opération » permettant de « récolter des produits de qualité ». Les produits récupérés représentent « à peu près l’équivalent de plus de 100.000 repas », précise-t-il à nos confrères de France Info.
La moitié des marchandises collectées ont transité par l’entrepôt de Gennevilliers.
Deux autres associations, les Restos du Coeur et le Chaînon manquant, sont aussi chargées de la collecte des invendus et ont également signé une convention.
Au fond de la chambre froide, un autre carton est rempli de gros pochons de riz au lait, à consommer avant le 11 et le 16 août. Ces produits particuliers iront à des restaurants solidaires.
« C’est toujours une course contre la montre, il faut trouver des associations preneuses, qui peuvent venir récupérer et distribuer les produits dans les temps », raconte Nicolas Dubois, entre deux coups de fil à des organisations partenaires.
En août, entre cinq et dix associations viennent s’approvisionner chaque jour à cet entrepôt. Chacune passe une commande de produits secs sur Internet. Les bénévoles la préparent à l’avance et y ajoutent en dernière minute des produits frais, en fonction des arrivages.
Le réseau des 79 banques alimentaires à travers la France collecte habituellement des produits auprès d’industriels, de distributeurs et du grand public. Il bénéficie aussi de fonds européens pour l’achat de produits. En 2023, les banques alimentaires ont distribué, via quelque 6000 associations caritatives partenaires, l’équivalent de 241 millions de repas.
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