La chanteuse lyrique Veronica Antonelli a eu la désagréable surprise de se faire arrêter, alors qu’elle chantait au pied de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. L’agent de police l’a verbalisée pour « tapage diurne », ce samedi 30 juillet. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
Veronica Antonelli n’aurait pas dû exercer ses cordes vocales près de la Basilique du Sacré-Cœur à Paris, ce samedi 30 juillet aux environs de 17 heures. Une vidéo, tournée par Mike Borowski, un ancien assistant parlementaire, a circulé sur les réseaux sociaux, montrant un agent de police en pleine discussion avec la chanteuse franco-italienne. La sommant de cesser de chanter, il lui a demandé de le suivre.
« Madame est arrêtée par la police. Il est visiblement interdit de chanter. Ça dérange les gens ! » explique-t-on dans la vidéo. Le policier, téléphone à la main, demande à la chanteuse lyrique de le suivre. Très étonnée, cette dernière s’exécute toutefois, soulignant que l’on est « sur un domaine public ». Elle précise que « c’est la première fois que cela arrive, c’est bizarre ». Car depuis 2014, Veronica Antonelli propose « Montmartre enchanté », c’est-à-dire une découverte du quartier en musique.
« Il m’a dit que je resterai au poste le temps qu’il faudra et que c’était lui le chef »
« Dès le départ on n’était pas dans le dialogue, je n’étais pas à l’intérieur, ni même sur le parvis mais sur le côté droit de la basilique », indique Veronica Antonelli, ainsi que le rapporte Actu.fr. Le policier a également demandé à la chanteuse de lui montrer ses papiers, mais elle ne les avait pas sur elle. Elle assure avoir montré sa carte professionnelle, mais en vain. « Il m’a dit que je resterai au poste le temps qu’il faudra et que c’était lui le chef », signale encore la chanteuse.
Mike Borowski n’a pas caché sa surprise de voir la chanteuse – une « sommité comme elle qui est connue à Montmartre » – se faire arrêter pour ce motif. Sur les réseaux sociaux, des personnalités se sont indignées. C’est le cas d’André Bercoff de Sud Radio, qui a écrit : « La chanteuse Veronica Antonelli, comme chaque week-end, entame un air d’opéra devant le Sacré-Cœur à Montmartre, en plein après-midi, devant passants et touristes. Deux policiers l’arrêtent et… la verbalisent. Pour tapage diurne ! On est encore en France ou c’est déjà Kaboul ? »
Gilbert Collard a quant à lui lancé sur Twitter : « Au pays de Piaf, deux policiers (et non pas la police), empêchent Veronica Antonelli de chanter dans la rue : Quel courage ! L’ordre facile et ridicule règne ! »
La chanteuse a écrit au ministère de la Culture et de l’Intérieur
« Jamais à la Préfecture on ne m’avait dit que je n’avais pas le droit de chanter », s’étonne encore Veronica Antonelli, qui signale que « le policier était agressif et nous a traités comme des malfrats ». « C’est comme si un cowboy était arrivé, tout de suite dans un rapport de force et de domination », poursuit-elle. De surcroît, personne ne s’était jamais plaint de son chant.
À la suite de cet épisode, la chanteuse lyrique a indiqué avoir écrit au ministère de la Culture et de l’Intérieur. Elle attend le verdict concernant son éventuelle verbalisation et reconnaît que cet agent de police « ne représente pas en entier le corps de la police ».
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