La Chine assure la continuation de la guerre de la Russie

Par Catherine Yang
9 septembre 2024 15:34 Mis à jour: 9 septembre 2024 21:50

Le 6 septembre, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a exhorté la Chine à cesser d’aider et de financer la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

« La Chine est devenue un soutien décisif de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine », a-t-il déclaré à la presse à Oslo. « C’est la Chine qui permet la production d’un grand nombre d’armes utilisées par la Russie. »

« J’appelle la Chine à cesser de soutenir la guerre illégale de la Russie. »

L’État-parti chinois continue de soutenir les actions militaires russes en Ukraine, malgré les appels de la communauté mondiale, notamment des pays occidentaux et des organisations internationales, à cesser ce soutien.

La direction du Parti communiste chinois (PCC) a ignoré les appels à condamner la guerre d’invasion russe lorsqu’elle a éclaté en février 2022, en fournissant au contraire des technologies et des pièces essentielles utilisées par l’armée de Moscou. Lorsque différents pays ont commencé à sanctionner la Russie en raison de la guerre, Pékin a demandé aux entreprises d’État de servir d’intermédiaires assurant l’approvisionnement de l’armée russe ou de courtiers pour la revente des importations russes en Chine.

En particulier, les États-Unis ont récemment annoncé de vastes sanctions visant les entreprises chinoises et russes, dans le cadre d’efforts visant à empêcher l’argent américain d’être utilisé pour financer la guerre tout en exerçant une pression financière sur la Russie. La Chine a indiqué qu’elle « prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises ».

Le régime chinois nie généralement le fait de donner à Moscou les moyens de continuer sa guerre en Ukraine, rejetant parfois la responsabilité sur l’Union européenne, les États-Unis ou des organismes internationaux comme les Nations unies pour avoir créé des « tensions » autour de l’Ukraine.

Plus tôt cette année, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a expliqué aux médias français que « si la Chine le veut, elle peut forcer la Russie à arrêter cette guerre ». Les tensions se sont accrues entre l’Ukraine et la Chine en raison de la reconnaissance de Taïwan par certains législateurs ukrainiens qui ont formé le Taiwan Friendship Group (Groupe d’amitié avec Taïwan).

Pékin émet fréquemment des mises en garde lorsque des personnalités d’autres pays reconnaissent Taïwan et il a fait pression sur ses voisins de la région du Pacifique pour qu’ils coupent les liens avec cette petite île démocratique. Le mois dernier, le Forum des îles du Pacifique, qui réunit 18 États membres et d’autres partenaires, a supprimé de son communiqué final une référence à Taïwan en tant que « partenaire de développement ».

Plusieurs experts, dont Mick Ryan, général de l’armée australienne à la retraite, ont constaté que le régime chinois tirait les leçons de la guerre d’invasion de la Russie en Ukraine pour mener sa propre invasion de Taïwan. Le président américain Joe Biden a également déclaré que le soutien de l’Amérique à l’Ukraine indiquait à la Chine le coût potentiel d’une tentative de prise de Taïwan par la force.

 

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