À la mi-mai, la Chine a investi 35 millions de dollars au Kenya pour construire un nouveau bâtiment du ministère des Affaires étrangères. C’est le dernier d’une série d’investissements et de subventions accordés par le Parti communiste chinois (PCC) aux pays africains, qui permet au régime d’étendre son influence politique et économique sur le continent.
Les offres d’investissement de la Chine, principalement dans le cadre de son initiative la Ceinture et la Route (BRI), ont été largement critiquées pour avoir mis en place des pièges à dettes pour les pays bénéficiaires, et ont parallèlement été accusées d’être la source d’espionnage et d’infiltration. L’Occident a maintenant commencé à prendre des contre-mesures.
Le 23 mai, le Southern China Morning Post a indiqué que le PCC s’est concentré sur le financement et la construction de bâtiments gouvernementaux pour les pays africains, ce qui a suscité la méfiance de la communauté internationale.
Actuellement, le nouveau siège de 80 millions de dollars des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), financé par la Chine, est en cours de construction dans le sud d’Addis-Abeba en Éthiopie. Malgré l’avertissement du gouvernement américain en février 2020, selon lequel un CDC financé et construit par la Chine sera utilisé par le régime pour voler des « données génétiques africaines », la construction a commencé en décembre 2020.
Selon The Heritage Foundation, la Chine a participé à la construction de plus de 186 bâtiments gouvernementaux dans 40 des 54 pays africains. Même le siège de l’Union africaine (UA), situé en Éthiopie, a été entièrement financé et construit par la Chine.
En 2018, le journal français Le Monde a révélé pour la première fois que des techniciens de l’UA ont découvert qu’entre 2012 et 2017, le siège de l’Union africaine construit par la Chine avait transmis quotidiennement des données confidentielles de l’UA à Shanghai via le réseau informatique du bâtiment, en utilisant des serveurs fournis par la société chinoise Huawei.
Malgré cela, en 2019, l’UA a signé des accords avec Huawai pour étendre l’utilisation de ses technologies et équipements dans la construction de réseaux 5G, l’intelligence artificielle et le cloud, entre autres.
La Chine a développé 70 % des réseaux 4G d’Afrique, et a même construit des réseaux de communication intra-gouvernementaux sensibles pour 14 pays africains.
Ces dernières années, le régime communiste chinois a prêté des milliards de dollars aux États africains tout en construisant des routes, des chemins de fer, des ports, des centrales électriques, des réseaux Internet, des bâtiments gouvernementaux dans le but d’amener le continent sous son influence, selon les médias britanniques. Le régime a également construit des bases militaires en Afrique, comme à Djibouti.
Les prêts chinois sont principalement proposés dans le cadre de la Ceinture et la Route (BRI), qui est le grand projet de politique étrangère du dirigeant chinois Xi Jinping, lancé en 2013. Il vise à étendre l’influence économique et politique du PCC aux pays d’Asie, d’Europe et d’Afrique en recréant la route de la soie et la route de la soie maritime de la Chine ancienne pour les échanges commerciaux du XXIe siècle. La BRI investit des capitaux chinois dans la construction de divers projets d’infrastructure à coût élevé dans plus de 60 pays participants.
Au moins 28 pays africains ont signé un accord BRI avec la Chine, selon l’agence de presse d’État chinois Xinhua.
Récemment, les États-Unis et leurs alliés ont commencé à prendre des mesures pour contrer l’expansion de la Chine en Afrique. Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des Sept (G7) début mai, les pays occidentaux ont souligné les ambitions du PCC et les menaces pour la sécurité des nations d’Afrique et d’Amérique latine, et ont suggéré que l’Occident étende ses partenariats à ces pays avec des « offres concrètes de coopération« .
Le 22 mai, un groupe d’entreprises de télécommunications financé par une agence d’aide extérieure américaine et dirigé par le groupe britannique Vodafone a remporté le contrat de construction du réseau 5G pour l’Éthiopie, devançant les entreprises publiques chinoises Huawei Technologies Co. et ZTE Corp.
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