Le leader du Parti communiste chinois Xi Jinping et le président Emmanuel Macron ont affirmé lundi leur détermination à défendre un « multilatéralisme fort » à l’occasion d’une visite du numéro un chinois à Paris marquée par une commande de 300 Airbus.
Très attendu, ce contrat entre l’avionneur européen et l’entreprise étatique chinoise CASC (China Aviation Supplies Holding Company) est encore plus important que prévu. Il est en effet passé de 184 appareils lorsqu’il a été évoqué en janvier 2018 à 290 Airbus A320 et 10 A350 pour un montant estimé à 35 milliards de dollars au prix catalogue.
300 Airbus commandés pour que la Chine soit autorisée à :
– une concurrence déloyale
– à de l’espionnage industriel
– à des prix cassés
-à l’exploitation de l’homme par l’homme
– à des délocalisations
– et un chômage de masse ?Après les gilets jaune, le péril jaune ?
— tepfelechisser (@tepfelechisser) 25 mars 2019
D’autres accords ont été signés pour une dizaine de milliards d’euros, portant sur la construction d’un champ d’éoliennes en mer par l’électricien français EDF et un partenaire chinois, ou l’achat par la compagnie maritime CMA-CGM de 10 porte-conteneurs construits en Chine pour 1,2 milliard d’euros.
Paris et Pékin ont également conclu des coopérations dans la lutte contre le réchauffement climatique, le spatial, notamment l’exploration de la Lune, et la culture avec l’ouverture prévue en novembre d’un centre Beaubourg à Shanghai.
« Vendre 300 #Airbus à la #Chine est un excellent signal » dit @EmmanuelMacron
Promis, on s’occupe du réchauffement climatique juste après. #Hypocrisie #DéniClimatique #Climat https://t.co/T0oJjhWuJI
— Maxime Combes (@MaximCombes) 26 mars 2019
Emmanuel Macron a aussi annoncé qu’à l’invitation de son hôte il retournerait en Chine « dans quelques mois ».
L’Union européenne, gigantesque et appétissant marché, n’a pas de ligne politique claire face à Pékin et certains pays ont déjà commencé à céder aux sirènes chinoises, notamment celles des « nouvelles routes de la soie ».
Contrat Airbus: 300 – Droits de l’Homme en Chine: 0 #China pic.twitter.com/1LC9sb0hY9
— Christophe Chartreux (@ProfToujours) 26 mars 2019
L’Italie vient ainsi d’adhérer à ce projet très ambitieux d’infrastructures maritimes et terrestres qui doivent permettre à la Chine d’aller chercher la croissance à l’extérieur. Et Pékin a aussi investi dans plusieurs actifs stratégiques de pays membres, comme le port du Pirée en Grèce, ou le fournisseur historique d’électricité portugais.
L’#UE n’a strictement rien à voir dans la création d’#Airbus, car c’est un accord franco-allemand bilatéral à l’origine avec extension aux Anglais (voilures) et d’autres pays ensuite.
Et là, avec la #Chine, le pire est qu’il y a transfert de technologie et assemblage en Chine ! https://t.co/DX7i8hg3NK— Patrick Mignon (@pamignon) 25 mars 2019
La Chine a « un projet politique de fracturation de l’Union européenne », a dénoncé la tête de liste écologiste française aux élections européennes, Yannick Jadot. « La Chine ne parle jamais à l’Union européenne », mais « aux dirigeants européens » individuellement, « et elle achète systématiquement la complaisance des dirigeants européens ».
Le président chinois a assuré que « la Chine soutiendra toujours l’intégration européenne et son développement » car « une Europe unie et prospère correspond à notre vision d’un monde multipolaire ».
D. S avec AFP
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