Hui Zhang, une Chinoise aujourd’hui âgée de 41 ans, a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle, en 2016. Accusée d’avoir tué puis dépecé un couple dont elle gardait le bébé en 2012, la quadragénaire surnommée la « dépeceuse du bois de Vincennes » est sortie de prison ce lundi 6 mars. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, en raison de sa personnalité ambigüe et préoccupante.
Hui Zhang a été placée sous bracelet électronique, ce lundi 6 mars, rapporte Le Parisien. En 2012, elle avait tué un couple de chinois dont le bébé, qu’elle avait en garde, était décédé durant son sommeil. Le corps du nourrisson, alors âgé de 3 mois au moment de sa mort, n’a jamais été retrouvé.
Considérée comme une détenue exemplaire
Selon la version de Hui Zhang, en apprenant que leur bébé était mort, les parents s’en seraient pris à elle et son compagnon. Elle aurait alors tué le couple avec une hachette, rapporte le quotidien francilien. Pour faire disparaître les corps, elle les a dépecés, en a enterré une partie dans le bois de Vincennes puis a jeté le reste dans une poubelle. Elle s’était également débarrassée de leurs téléphones portables.
C’est une joggeuse qui a découvert des membres appartenant aux deux victimes, derrière un composteur du bois de Vincennes. Hui Zhang et son conjoint se sont présentés d’eux-mêmes à la police, neuf jours après cette macabre découverte, entraînant leur incarcération. Lors du procès de Hui Zhang, qui s’est tenu en 2016, la jeune femme a reconnu avoir tué les parents du bébé et découpé leurs corps. La justice l’avait alors condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.
Bénéficiant de remises de peine, elle est sortie de prison ce lundi 6 mars, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) étant favorable au placement de la prisonnière sous bracelet électronique. Considérée comme une détenue exemplaire, elle a notamment décroché un CAP boulangerie, précise Le Parisien, et a obtenu 21 permissions de sorties depuis 2017.
Le « caractère préoccupant de la personnalité de la condamnée »
De son côté, en juin 2021, le Centre national d’évaluation (CNE) a estimé que la femme n’avait manifesté aucune empathie pour le père du bébé. De plus, son récit était « alambiqué » et le CNE avait pointé le « côté théâtral de son discours ». En outre, la commission pluridisciplinaire avait considéré qu’un « risque de récidive même faible » ne pouvait être exclu « au regard du caractère préoccupant de la personnalité de la condamnée ». Elle estimait que cette dernière, décrite comme « intelligente » et « raffinée », affichait aussi une certaine « dangerosité » et une « grande immaturité ».
Concernant cette remise en liberté conditionnelle, le parquet avait fait appel de cette décision en fin d’année dernière, notamment en raison des résultats contradictoires des expertises psychologiques de Hui Zhang de 2021. Par ailleurs, une zone d’ombre subsiste, à savoir ce qu’est devenu le corps du bébé, qui n’a jamais été retrouvé. De ce fait, les circonstances exactes de sa mort n’ont jamais pu être établies.
Nos confrères soulignent que Hui Zhang pourrait obtenir une libération conditionnelle en septembre 2024, si son placement sous bracelet électronique est concluant.
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