La Banque centrale américaine a estimé que la faible croissance mondiale et les tensions commerciales risquaient de ralentir l’économie des Etats-Unis, mais que la Fed devait garder « ses options ouvertes » sur l’évolution des taux.
La Fed avait baissé les taux d’un quart de point de pourcentage (0,25%) pour la première fois depuis 2008 lors de sa dernière réunion monétaire du 31 juillet, affirmant selon le compte-rendu de cette réunion publié mercredi, prendre une « assurance » sur l’avenir face aux incertitudes pesant sur le commerce et l’économie mondiale.
Dans les minutes de cette réunion, la Fed, qui va se retrouver à nouveau le 18 septembre pour déterminer la politique monétaire, dit vouloir conserver « ses options ouvertes » sur l’évolution des taux d’intérêt et ne pas faire penser que ceux-ci sont « sur une voie toute tracée ».
« Il est important de maintenir un éventail d’options dans l’établissement du niveau des taux sur les fonds fédéraux », note le compte-rendu. D’autant plus que « la nature des risques (…) et l’absence de clarté sur leur résolution renforcent le besoin (pour la Fed) de demeurer flexible et centrée sur les informations économiques », dit encore le rapport.
Les taux au jour le jour se situent entre 2% et 2,25% ce qui reste historiquement bas.
Une grande majorité d’analystes s’attendent à une autre réduction des taux directeurs dès la prochaine réunion du FOMC le 18 septembre.
Au cours du précédent meeting, deux membres de la Fed s’étaient prononcés contre la décision de baisser les taux (Esther George de la Fed de Kansas City et Eric Rosengren de celle de Boston). Ils auraient préféré maintenir les taux en l’état, citant notamment les risques pour la stabilité financière en encourageant notamment la course au rendement.
Mais les minutes montrent, qu’à l’opposé, deux participants étaient prêts dès juillet à réduire les taux d’un demi-point de pourcentage (0,50%), davantage que la décision prise. Ils étaient favorables « à un geste plus fort pour mieux remédier à l’inflation restée basse de façon persistante au cours des dernières années ».
Le président Donald Trump, lui, ne cesse de faire pression sur la banque centrale pour qu’elle abaisse le coût du crédit, d’un point entier de pourcentage. Encore mercredi il s’est impatienté contre la Fed qui devrait selon lui « se réveiller » et contre son patron Jerome Powell qui « manque de doigté ».
M. Trump ne cache pas sa volonté de faire baisser le dollar, dans le sillage d’une baisse de taux, pour mieux faire face à la concurrence commerciale en pleine guerre des tarifs douaniers.
La baisse des taux de la Fed en juillet dernier, la première en onze ans, est expliquée par les participants au Comité monétaire comme « un recalibrage, un ajustement de milieu de cycle ».
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