« Il est essentiel que l’Irak ne soit pas entraîné dans des conflits qu’il n’a pas choisi », a jugé mercredi le chef de la diplomatie française, en visite dans ce pays du Moyen-Orient relativement préservé des répercussions de la guerre à Gaza.
« À cet égard, je tiens à saluer les efforts du gouvernement et du Premier ministre pour préserver la stabilité du pays », a ajouté Jean-Noël Barrot lors d’un point presse avec son homologue irakien.
Malgré des poussées de fièvre régulières depuis octobre 2023 et la guerre à Gaza, et en dépit de tirs de roquettes de groupes armés irakiens pro-Iran, l’Irak a réussi à préserver une relative stabilité, se tenant à l’écart du conflit entre Israël avec le Hamas palestinien, ou avec le Hezbollah libanais proiranien.
Palestine-Israël, vers une solution à deux États
Après Bagdad, le ministre français se rendra au Koweït et en Arabie saoudite, une tournée régionale destinée à relancer le processus vers une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien, avant une conférence prévue en juin à Paris co-organisée avec l’Arabie saoudite.
« Nous en sommes convaincus, un Irak fort et indépendant est source de stabilité pour toute la région, aujourd’hui menacée par le conflit qui s’est ouvert le 7 octobre, et la poursuite des activités déstabilisatrice de l’Iran », a aussi estimé M. Barrot.
Une « pression maximale » sur l’Iran
Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump a relancé sa politique de « pression maximale » sur l’Iran. Mais tout en menaçant de bombarder l’Iran en cas d’échec, il a aussi initié des négociations avec Téhéran, qui font espérer une détente régionale.
Évoquant ces négociations, le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein a souligné « la nécessité de parvenir à des résultats et des ententes entre les deux parties pour éloigner la région du danger de la guerre ». « Les négociations sont la seule solution », a-t-il insisté. « Il n’y a pas d’alternatives à cela, toute alternative constituerait un danger pour la région dans son ensemble ».
M. Barrot doit aussi s’entretenir avec le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, et se rendre au Kurdistan (nord) où il sera reçu par les dirigeants de la région autonome.
La coalition internationale antijihadiste
La France et l’Irak discutent également d’une date pour la tenue dans la capitale irakienne de la troisième édition de la « Conférence de Bagdad pour la stabilité de la région ». La visite de M. Barrot réaffirme l’engagement de la France, impliquée au sein de la coalition internationale antijihadistes, dans la lutte contre le groupe terroriste État islamique (EI). « Nous ne pouvons pas laisser dix années de succès contre le terrorisme être remis en cause. la France reste prête à contribuer autant que nos partenaires irakiens le souhaiteront à cet effort militaire et sécuritaire », a précisé M. Barrot.
Après la mise en déroute de l’EI en 2017, l’Irak a récemment dévoilé un calendrier de retrait des troupes de la coalition internationale de son territoire. Ce dispositif sera remplacé par des partenariats bilatéraux engagés avec chaque pays membre de cette alliance militaire antijihadistes.
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