Le Premier ministre, Édouard Philippe, a considéré jeudi qu’ « il n’y a lieu ni d’avoir peur, ni d’être négligent », face au risque d’épidémie en France de coronavirus, à l’issue d’une réunion à Matignon où il a reçu l’ensemble des chefs de partis.
« Il y a évidemment une inquiétude en France », a reconnu le chef du gouvernement, « nous voulons (y) répondre en utilisant la seule méthode qui vaille face au risque: la mobilisation, le calme et la raison. »
Édouard Philippe a considéré que la France se trouvait au premier stade d’une échelle de gradation qui en compte trois. « Nous mettons tout en œuvre pour bloquer, pour traiter très vite les cas isolés qui sont majoritairement des cas en provenance des zones touchées dans le monde », a-t-il développé, en faisant valoir que « c’est ce que nous avons fait, il y a quelques semaines aux Contamines Montjoie avec succès ».
« Le deuxième stade, nous y serons si nous voyons apparaître en plusieurs points du territoire national, des grappes de cas, des clusters: c’est ce qui se passe aujourd’hui dans certaines zones d’Italie du Nord », a-t-il ajouté alors que le stade 3 correspond à l’épidémie proprement dite.
« Chaque stade appelle des réponses différentes et adaptées », a martelé le chef du gouvernement, en mettant en garde contre toute précipitation, pour l’heure, à se fournir en masques.
« C’est même assez déconseillé, c’est ce genre de comportement qui risque de créer la pénurie, alors même que des populations pourront, le moment venu, en avoir besoin », a-t-il souligné.
« Si des décisions plus lourdes pour le quotidien de nos compatriotes devaient être prises, le gouvernement sous l’autorité du président de la République n’aurait évidemment pas la main qui tremble », a-t-il ajouté, en rappelant que « 108 hôpitaux se tiennent prêts à recevoir des malades » et que 200 millions de masques supplémentaires ont été commandés.
A l’endroit de certains leaders de l’opposition, dont Marine Le Pen (RN), qui a réclamé en vain la fermeture des frontières, le Premier ministre a fait observer que « beaucoup d’idées qui paraissent simples » sont « en réalité simplistes et inefficaces ».
« J’ai rappelé ce matin que sur ce sujet, le calme, la mesure, le bon sens sont des vertus que nous avons intérêt à cultiver de façon collective », a-t-il encore affirmé, en encourageant les Français à écouter les médecins, « et pas ceux qui veulent prospérer sur des messages d’inquiétude ».
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