Le porte-parole du gouvernement a indiqué mercredi réfléchir à une interdiction de l’application chinoise TikTok sur les téléphones de ses fonctionnaires, après des décisions en ce sens des États-Unis et de la Commission européenne.
Propriété du géant chinois ByteDance, l’ultrapopulaire plateforme de vidéos courtes et virales fait l’objet d’une surveillance croissante des Occidentaux qui craignent que Pékin puisse accéder aux données d’utilisateurs du monde entier. « Qu’il s’agisse du président de la République, de la Première ministre ou des membres du gouvernement, nous disposons de téléphones professionnels qui ne tolèrent pas l’installation de quelque application que ce soit. Aucun téléphone professionnel de ministre n’est équipé de TikTok ou d’autres applications », a souligné Olivier Véran.
« Concernant des administrations centrales ou territoriales, une commission d’enquête sénatoriale est en cours (…) Nous attendons aussi des avis de la Cnil (la commission garante des libertés face au numérique) au niveau français et européen pour statuer de manière plus générale », a-t-il détaillé. La commission d’enquête sénatoriale, qui a démarré mercredi, dispose de six mois maximum pour mener ses travaux.
Le président français Emmanuel Macron, comme plusieurs de ses ministres et des figures de l’opposition, communiquent sur TikTok afin de cibler les jeunes. Les responsables politiques utilisent quotidiennement des messageries comme Telegram ou Whatsapp, depuis leur téléphone personnel. Sollicité par l’AFP, le ministère des Armées a rappelé que « ces applications sont interdites sur les téléphones professionnels » des militaires et que des consignes précises ont été diffusées pour l’usage des réseaux sociaux sur leurs appareils privés. « Nous réfléchissons aux moyens de durcir ces règles », a ajouté le ministère.
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