La fuite de Carlos Ghosn au Liban alors qu’il était en liberté sous caution au Japon dans l’attente de son procès est « injustifiable », selon une déclaration dimanche de la ministre japonaise de la Justice, la première du gouvernement nippon sur cette affaire.
« Le système judiciaire pénal de notre pays dispose de procédures appropriées pour établir la vérité dans des affaires et il est administré correctement, tout en garantissant les droits humains fondamentaux. La fuite d’un accusé sous caution est injustifiable », a déclaré la ministre Masako Mori.
Les autorités japonaises n’ont aucune trace d’une sortie du territoire de Carlos Ghosn et il est donc soupçonné d’avoir utilisé « des moyens illégaux » pour quitter le pays, a-t-elle rappelé.
Une « notice rouge » d’Interpol
« Il est extrêmement regrettable que nous soyons arrivés à cette situation » a encore déploré la ministre. Elle a par ailleurs confirmé l’annulation de la caution de Carlos Ghosn et l’émission d’une « notice rouge » d’Interpol pour demander son arrestation.
L’ancien patron de Renault et Nissan est arrivé lundi dernier au Liban dans des circonstances encore troubles. Il est soupçonné de s’être envolé dimanche dernier de l’aéroport international du Kansai, près d’Osaka (ouest du Japon) à bord d’un jet privé, puis d’en avoir pris un autre à Istanbul pour rallier aussitôt Beyrouth.
Soupçonné de diverses malversations financières, il avait été arrêté fin novembre 2018 au Japon. Après 130 jours sous les verrous, il était depuis fin avril 2019 en liberté sous caution, avec l’interdiction formelle de quitter le pays dans l’attente de son procès qui devait s’ouvrir cette année.
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