Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a publié le 1er juin un projet de décision concernant la grande barrière de corail. Celui-ci souligne les menaces qui pèsent encore sur ce site inscrit au patrimoine mondial et appelle l’Australie à lui faire, d’ici à 18 mois, un rapport précis sur les progrès réalisés.
La grande barrière de corail australienne est le plus grand ensemble corallien du monde avec ses 400 espèces de coraux, ses 1 500 espèces de poissons et ses 4 000 espèces de mollusques. Il s’agit d’un spectacle d’une variété et d’une beauté extraordinaires et d’un haut intérêt scientifique. C’est aussi l’habitat d’espèces menacées d’extinction, comme le dugong et la grande tortue verte.
Inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO
La quasi-totalité de cet écosystème couvre une superficie de 348 000 km² et a été inscrite au patrimoine mondial en 1981. La grande barrière présente une grande diversité perpendiculairement au plateau continental, dans une zone allant de la laisse de basse mer – la limite extrême atteinte par la mer sous l’influence de la marée – le long du littoral de l’Australie jusqu’à 250 kilomètres en mer.
Cette grande variété de profondeurs marines inclut des eaux côtières peu profondes, des récifs situés au milieu et en bordure du plateau continental et, au-delà de ce plateau, des eaux océaniques de plus de 2 000 mètres de profondeur.
La grande barrière, déterminée par l’état de ses coraux
Actuellement ce site est menacé et selon Dermot O’Gorman, directeur général du WWF Australie, « l’UNESCO a pris la bonne décision : il est normal que le statut de la grande barrière de corail soit déterminé par l’état réel de ses précieux coraux et de sa vie marine. Il faut rappeler que la grande barrière de corail constitue l’un des habitats naturels océaniques les plus riches. Elle génère environ 5,8 milliards de dollars et a permis la création de 69 000 emplois. L’annonce de l’Unesco va maintenir la pression sur le gouvernement australien pour que ses engagements se traduisent par des actes concrets. »
Déclin de ses populations
La barrière de corail australienne a perdu plus de la moitié de sa couverture corallienne en trente ans et a vu décliner ses populations de dauphins, de dugongs ou encore de requins. Le développement portuaire dans le périmètre du récif a fait émerger de nouvelles menaces : dragage, rejet et augmentation du trafic maritime.
L’an dernier, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO avait déjà exprimé ses craintes concernant l’industrialisation du site et indiqué qu’à moins de constater des progrès significatifs, celui-ci serait retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril.
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