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La justice ordonne l’expertise psychiatrique de Marine Le Pen pour ses tweets sur les crimes de l’État islamique

septembre 21, 2018 16:13, Last Updated: septembre 21, 2018 22:42
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Le tribunal de Nanterre vient d’ordonner l’expertise psychiatrique de Marine Le Pen, mise en examen pour « diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité humaine accessible à un mineur » après avoir publié des photos d’exactions perpétrées par Daech sur son compte Twitter.

Le tribunal de grande instance de Nanterre a ordonné l’expertise psychiatrique de Marine Le Pen dans le cadre de sa mise en examen pour avoir diffusé sur Internet des clichés de plusieurs otages exécutés par le groupe État islamique.

Des clichés qu’elle avait diffusés sur son compte Twitter en décembre 2015 en réponse à Jean-Jacques Bourdin, celui-ci ayant fait un parallèle entre Daech et le Front national.

La présidente du Rassemblement national a publié une copie de l’ordonnance qui lui a été adressée le 11 septembre dernier, estimant qu’il s’agissait d’une injonction hallucinante.

Le document précise que l’expertise psychiatrique doit permettre de vérifier si Mme Le Pen souffre d’un « trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes » et si « l’infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques ».

L’examen demandé par le tribunal de Nanterre vise également à savoir « si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions ».

Une expertise réputée classique lorsque la diffusion reprochée porte sur des éléments violents, pornographiques ou contraires à la dignité humaine qui sont directement accessibles à des mineurs.

Marine Le Pen a d’ores et déjà déclaré qu’elle ne se rendrait pas à cet examen censé déterminer si elle est pénalement responsable et si elle peut donc être jugée.

La présidente du Rassemblement national a expliqué que l’article 706-47 du code de procédure pénale invoqué pour procéder à une telle expertise, concerne des dispositions relatives « à la mise en péril des mineurs ».

Un argument « absolument aberrant » selon Mme Le Pen, qui fait valoir le «contexte politique des tweets » et dénonce une psychiatrisation du débat. 

La benjamine de Jean-Marie Le Pen a d’ailleurs reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon, qui a jugé que « tous les moyens ne sont ni bons ni acceptables pour la combattre».

Le leader de la France insoumise a déclaré être en « désaccord total avec la psychiatrisation de la décision politique».

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