Sammy Basso est décédé le 5 octobre dernier à l’âge de 28 ans. Atteint de la maladie du vieillissement prématuré, appelée progéria ou syndrome de Hutchinson-Gilford, il a écrit une lettre touchante à son entourage avant de mourir. On ressent à travers celle-ci combien l’Italien était animé d’une foi en Dieu inébranlable.
À sa mort, les médias italiens ont indiqué que Sammy Basso était le malade le plus âgé au monde affecté par la progéria, l’espérance de vie des personnes qui en souffrent n’étant que de 13 ans. La lettre d’adieu qu’il a adressée à ses parents avant de mourir en dit long sur l’intensité de sa courte vie et avec quel état d’esprit il a affronté les épreuves. Dans ses colonnes, Aleteia a rapporté l’intégralité de cette lettre.
« Je ne dirai que l’essentiel, sans superflu ni rien d’autre »
« Si vous lisez ce texte, c’est que je ne fais plus partie du monde des vivants. Du moins, pas dans le monde des vivants tel que nous le connaissons. J’écris cette lettre parce que s’il y a une chose qui m’a toujours affligé, ce sont les funérailles », a écrit en préambule Sammy Basso, avant d’expliquer que ce qui le peine, c’est notamment de ne pas pouvoir « consoler » ses proches dans ce triste moment.
« Je ne veux pas vous laisser autre chose que ce que j’ai vécu, et comme c’est la dernière fois que j’ai l’occasion de m’exprimer, je ne dirai que l’essentiel, sans superflu ni rien d’autre », a-t-il poursuivi.
Dans cette lettre bouleversante, il a expliqué avoir vécu sa vie « avec bonheur », comme un « homme simple » avec « le désir de bien faire, en réussissant parfois et en échouant parfois lamentablement ».
La gloire personnelle et la renommée : « rien d’autre qu’une chose éphémère »
Profondément marqué par sa maladie et influencé par elle, il a cependant assuré qu’elle n’a représenté « qu’une infime partie » de ce qu’il a été. « Je ne sais pas pourquoi et comment je quitterai ce monde, beaucoup diront sûrement que j’ai perdu ma bataille contre la maladie. N’écoutez pas ! Il n’y a jamais eu de bataille à mener, il n’y a eu qu’une vie à embrasser telle qu’elle est, avec ses difficultés, mais toujours splendide, toujours grande, ni récompense ni condamnation, simplement un don que Dieu m’a fait », a-t-il affirmé.
Il a ensuite précisé avoir « combattu » le « désir malsain » qu’il avait de vouloir être « un grand de l’histoire pour avoir fait le bien », estimant que « ce désir était aussi dû à l’égoïsme ». Il a finalement réalisé que « la gloire personnelle, la grandeur, la renommée » n’étaient « rien d’autre qu’une chose éphémère », tandis que « l’amour qui se crée dans la vie » est quant à lui « éternel », car « Dieu seul est éternel, et l’amour nous vient de Dieu ».
« Transformer un événement négatif en un événement positif »
Même s’il n’était « pas du genre à donner des conseils », il a tenu à en donner un, le dernier : « S’il vous plaît mes amis, aimez ceux qui vous entourent, n’oubliez pas que nos compagnons de route ne sont jamais le moyen mais la fin. Le monde est bon si nous savons où regarder ! »
Celui qui dit avoir aimé tellement « de gens » dans sa vie, et particulièrement ses proches, a également souligné ce qui est important, à savoir « agir dans le droit chemin, dans la durée, et, par amour pour les autres », mais aussi « de transformer un événement négatif en un événement positif », ce qui est selon lui la faculté « la plus importante que Dieu nous a donnée ».
Expliquant qu’en tant que mortels, « si nous voulons faire quelque chose, le bon moment, c’est ‘maintenant’ », il a également fait remarquer que si la mort n’existait pas, « nous n’accomplirions probablement rien de notre vie ».
« La foi m’a accompagné et je ne serais pas ce que je suis sans ma foi »
Dans sa vision de chrétien, il a indiqué que la mort était pour lui le seul moyen de « retourner enfin à la maison du Père » et « de voir enfin Son Visage ». Remerciant Dieu pour cette vie, il a encore écrit : « Il a changé ma vie, Il l’a ramassée, Il en a fait quelque chose d’extraordinaire, et Il l’a fait dans la simplicité de ma vie quotidienne. »
« Ne vous lassez jamais, mes frères et sœurs, de servir Dieu et de vous comporter selon ses commandements, car rien n’a de sens sans Lui », a-t-il enfin conseillé à ses proches, avant de déclarer que « chacune de nos actions sera jugée et déterminera qui continuera à vivre éternellement et qui devra mourir ». Estimant ne pas avoir été « le meilleur des chrétiens », il a cependant assuré avoir fait de son mieux.
« Ma famille, mes frères, mes amis et mon amour, je suis près de vous et si on me le permet, je veillerai sur vous, je vous aime », a-t-il conclu dans cette lettre écrite peu avant sa mort, signalant avec un brin d’humour en post-scriptum : « Rassurez-vous, tout ceci n’est que du sommeil à l’envers… »
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