La limitation à 50 km/h s’applique sur une portion du périphérique parisien, sur fond de polémique

Par Epoch Times avec AFP
1 octobre 2024 09:51 Mis à jour: 1 octobre 2024 09:51

La vitesse maximale passe à 50 km/h à partir de ce mardi sur le périphérique parisien, l’un des axes les plus fréquentés de France, une décision prise par la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, qui soulève un tollé chez les élus de droite comme au gouvernement.

La limitation à 50 km/h, au lieu des 70 km/h en vigueur depuis dix ans, doit s’appliquer d’abord sur un tronçon de cet anneau routier clef de 35 km qui entoure la capitale française. La mesure sera généralisée le 10 octobre à l’ensemble du périphérique, après six nuits de fermeture, par portion, afin de poser les nouveaux panneaux.

Pour la municipalité qui est propriétaire du périphérique, l’objectif principal est de réduire les nuisances sonores et la pollution de l’air qui « pourrissent la vie » de 550.000 riverains de la ceinture, a dit à l’AFP David Belliard, adjoint de la maire chargé des transports. « Ce modèle d’autoroute urbaine conçu dans les années 1970 n’est plus tenable à l’heure de l’accélération du réchauffement climatique. Il rend les gens malades et les empêche de dormir », a ajouté l’élu écologiste.

Moins de bruits et moins d’accidents

Si l’effet de la nouvelle limitation sur la qualité de l’air est discuté, celui sur la pollution sonore est avéré et l’association Bruitparif s’attend à un gain « non négligeable » de deux à trois décibels.

Autre effet espéré : la réduction d’accidents graves sur un axe accueillant plus d’un million de déplacements quotidiens. La vitesse moyenne en journée étant estimée autour de 35 km/h, la nouvelle limitation ne devrait avoir d’impact qu’aux horaires décalés.

Ce qui fait dire à ses pourfendeurs qu’il s’agit d’une mesure « antisociale », car elle pénaliserait les travailleurs de la nuit et du petit matin obligés d’emprunter le périphérique pour aller de banlieue à banlieue.

Ils pourraient perdre jusqu’à 12 minutes de sommeil par jour, selon la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (droite, membre du parti LR), rejointe par plusieurs organisations patronales franciliennes.

Aucune étude réalisée sur l’impact de cette limitation

Les opposants dénoncent une décision « unilatérale » de la maire de Paris qui « affectera des millions de Franciliens », comme l’a pointé le nouveau ministre des Transports François Durovray (de droite, membre du parti LR). Ce dernier a rencontré Anne Hidalgo vendredi pour lui faire part de son désaccord, concédant néanmoins que l’édile socialiste était « parfaitement en droit » de décider.

« Aucune étude de report de trafic, d’impact sur le trafic, d’impact écologique ni économique n’a été conduite à ce jour », a fustigé Philippe Nozière, président de l’association 40 millions d’automobilistes.

Le ministre des Transports et la maire de Paris ont convenu vendredi d’une analyse « continue et indépendante » de l’abaissement de la vitesse, avec un bilan dans un an.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.