Un nouveau sondage révèle que 58 % des Américains sont « défavorables » à la théorie critique de la race, alors que 38 % se disent favorables à l’idéologie.
Ce résultat a été publié mercredi dans le cadre du sondage The Economist/YouGov (pdf), réalisé entre le 13 et le 15 juin par internet auprès de 1 500 citoyens adultes des États-Unis, avec une marge d’erreur de plus ou moins 3 %. L’échantillon a été tiré au hasard de l’American Community Study 2018, et a été pondéré en fonction du sexe, de l’âge, de la race, de l’éducation et du statut sur la liste des élections présidentielles 2016 et 2020.
On a demandé aux participants s’ils avaient « une bonne idée de ce qu’est la théorie critique de la race ». Les résultats montrent que 54 % ont répondu « oui », 23 % ont répondu « non » et 23 % ont dit qu’ils n’étaient « pas sûrs ».
La théorie critique de la race est maintenant au centre d’un débat national ; cette théorie est ancrée dans la théorie marxiste de la lutte des classes, mais avec un accent particulier sur la race. Les théoriciens critiques de la race voient le racisme dans tous les aspects de la vie publique et privée américaine, et cherchent à démanteler les institutions américaines, telles que la Constitution et le système juridique, qu’ils jugent intrinsèquement et irrémédiablement racistes.
On a ensuite demandé aux personnes qui ont déclaré connaître le sujet si elles en avaient une opinion « favorable ou défavorable ». Parmi ces participants, 25 % se sont déclarés « très favorables », 13 % « plutôt favorables », 5 % « plutôt défavorables », 53 % « très défavorables » et 4 % « ne savent pas ».
Les résultats mettent également en évidence une division selon les partis et les idéologies. Une proportion écrasante de 82 % des personnes ayant voté pour Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020 ont déclaré être au moins assez favorables à la théorie, contre 5 % des électeurs de Donald Trump.
De même, 82 % des participants s’identifiant comme progressistes ont déclaré avoir une opinion favorable de la théorie critique de la race (TCR), rejoints par 42 % des modérés, et un 7 % marginal des conservateurs.
Lorsqu’il s’agit de savoir si l’enseignement de la TCR est « bon ou mauvais pour l’Amérique », 37 % ont déclaré qu’ils pensaient que l’enseignement de la TCR était « bon pour l’Amérique », tandis que 55 % ont déclaré qu’il était « mauvais pour l’Amérique » et 8 % ont déclaré qu’il n’était « ni bon ni mauvais ».
Les hommes blancs qui n’ont pas de diplôme universitaire constituent le groupe démographique le moins favorable, selon l’enquête, 25 % d’entre eux affirmant que l’enseignement de la TCR est bon pour l’Amérique et 70 %, qu’elle est mauvaise. En revanche, les participants noirs constituent le groupe le plus favorable à l’enseignement de la TCR, avec 75 % d’entre eux qui y sont favorables et 18 % qui n’y sont pas.
Ce sondage intervient alors que les efforts déployés au niveau fédéral, régional et local pour intégrer des éléments de la TCR dans les salles de classe américaines se heurtent à une forte résistance, notamment de la part des parents, des enseignants et des militants qui dénoncent l’endoctrinement d’extrême gauche. Les États qui ont interdit ou restreint l’enseignement de la TCR dans les écoles publiques comprennent la Floride, la Caroline du Nord, l’Oklahoma et le Texas, tandis que plus d’une douzaine d’États envisagent ou ont partiellement imposé des restrictions similaires.
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