OPINIONS

La nouvelle guerre contre les drogues illicites a commencé aux États-Unis

février 25, 2025 0:21, Last Updated: février 25, 2025 0:21
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En 2024, l’Agence américaine de lutte contre la drogue a saisi suffisamment de fentanyl pour tuer tous les Américains. L’administration Trump prend le taureau par les cornes.

L’administration a déclaré que les cartels de la drogue et les gangs du Mexique et du Venezuela étaient des « organisations terroristes », la Central Intelligence Agency (CIA) fait voler des drones MQ-9 Reaper au-dessus du Mexique, et des informations sont divulguées aux médias sur la manière dont des ressortissants chinois blanchissent l’argent des cartels aux États-Unis.

Ces mesures s’ajoutent aux droits de douane supplémentaires de 10 % que le président Donald Trump a imposés à la Chine sur la question du fentanyl et aux droits de douane de 25 % qu’il a menacés d’imposer au Canada et au Mexique pour leurs problèmes liés au fentanyl et à la sécurité des frontières.

Les drones Reaper surveillent actuellement les cartels et les laboratoires de fentanyl. Cette surveillance est transmise au gouvernement mexicain, qui devrait bientôt prendre des mesures définitives à l’encontre des cartels. Si le Mexique n’y parvient pas, Washington a officiellement désigné les cartels comme des organisations terroristes, ce qui en fait des cibles de choix.

La CIA peut désormais faire aux cartels ce qu’elle a fait aux terroristes au Pakistan et en Afghanistan : les éliminer par des frappes de drones de précision. Les Reapers peuvent être armés de missiles et de bombes guidés par laser, notamment l’unité de bombes guidées 12 Paveway II et le missile air-sol 14 Hellfire. L’armée de l’air américaine décrit ce missile Hellfire comme présentant « des capacités d’engagement antiblindé et antipersonnel très précises et à faibles dommages collatéraux ». Voilà qui semble être l’outil idéal pour ce travail.

L’administration Trump a désigné les ennemis de la nouvelle guerre contre la drogue dans le décret du 20 janvier les qualifiant d’organisations terroristes. Leurs noms ont été révélés dans l’édition du 20 février du registre fédéral, notamment ceux des cartels de Sinaloa et de Jalisco New Generation au Mexique, du Tren de Aragua au Venezuela et de la Mara Salvatrucha (MS-13) au Salvador.

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, s’oppose à ces désignations, ce qui est révélateur. Selon le Wall Street Journal, « de nombreuses entreprises situées de part et d’autre de la frontière sud des États-Unis craignent d’être affectées par ces désignations, compte tenu de l’intégration entre les économies américaine et mexicaine et de la présence du crime organisé à tous les niveaux de la société mexicaine ».

Cela montre bien que les désignations sont arrivées trop tard. Les États-Unis n’auraient jamais dû laisser le crime organisé prendre une telle ampleur que les banques, les sociétés de transport et les entreprises agricoles du pays sont apparemment, au moins en partie, à la merci du crime organisé.

Le président Trump est allé plus loin en accusant publiquement le gouvernement mexicain d’une « alliance intolérable » avec les cartels, contre lesquels il a promis de « faire la guerre ».

La désignation terroriste augmente les enjeux non seulement pour le gouvernement mexicain, mais aussi pour toutes les banques impliquées dans les cartels, notamment les banques chinoises. Les agences de renseignement américaines commencent également à faire pression sur les financiers clandestins et les producteurs de précurseurs du fentanyl en Chine en révélant comment ils blanchissent leur argent.

L’année dernière, une seule enquête américaine sur le cartel de Sinaloa a permis de découvrir 50 millions de dollars d’argent blanchi et de procéder à 24 inculpations. Il s’agit là de la pointe de l’iceberg, qui représente jusqu’à 750 milliards de dollars d’argent blanchi chaque année dans le monde, et qui serait en grande partie acheminé par des ressortissants chinois.

Selon les sources du Wall Street Journal, quelques blanchisseurs d’argent aux États-Unis acceptent l’argent sale du fentanyl des cartels, le vendent à d’autres ressortissants chinois qui l’investissent dans l’immobilier américain, le jouent ou le paient en frais de scolarité, en échange de paiements en yuans aux blanchisseurs en Chine. Une grande partie de cet argent transite par des banques sur lesquelles Pékin exerce une surveillance, même si cela permet aux ressortissants chinois d’échapper aux contrôles de capitaux imposés par Pékin.

Les blanchisseurs perçoivent une commission de 1 à 2 % des deux côtés de la transaction. Le reste est généralement versé aux exportateurs chinois, qui envoient les produits (dont les précurseurs du fentanyl) aux cartels, fermant ainsi la boucle. Les produits peuvent également correspondre à des exportations légitimes vers le Mexique, permettant ainsi aux blanchisseurs d’obtenir des pesos mexicains qu’ils peuvent ensuite remettre aux cartels. La commission prélevée par les cartels pour ce service est bien moins élevée que celle demandée par leurs anciens blanchisseurs d’argent colombiens, qui facturaient jusqu’à 10 % pour un échange de pesos colombiens sur le marché noir.

La position plus ferme de l’administration Trump contre le trafic mortel de fentanyl et le blanchiment d’argent en Chine est un changement bienvenu qui aurait dû se produire il y a des années. Avec plus de 80.000 décès américains dus aux opioïdes synthétiques chaque année, l’Amérique ne peut plus rester les bras croisés et attendre que la faucheuse frappe à nouveau. Nous préférons le MQ-9.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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