Le mois de décembre nous a déjà apporté la chaleur de Noël, et le bonheur qu’amène le Nouvel An arrivera en un clin d’œil. Malheureusement, il existe également des scènes sombres dans le monde et nous ne pouvons pas les corriger de sitôt.
Par exemple, alors que les gens à travers le monde profitent des festivités et des vacances de Noël avec leurs proches, en Chine, c’est une tout autre histoire. Récemment, les chrétiens à l’ombre en Chine font de nouveau face à des arrestations massives et à une surveillance 24 heures sur 24 pour avoir refusé d’abandonner leur foi.
Les 9 et 10 décembre, un pasteur et plus de 100 fidèles de la Early Rain Covenant Church, une église protestante indépendante de Chengdu, dans la province du Sichuan, ont été arrêtés par la police parce que l’église n’est pas enregistrée auprès des autorités chinoises. Cinq jours plus tard, le 15 décembre, la ville de Langfang, située près de Pékin, avait interdit toutes les activités liées à Noël.
Selon Epoch Times, la note de service des autorités chinoises disait : « Débarrassez complètement le Père Noël, les arbres de Noël, les pommes de la veille de Noël et tous les autres marchands liés à Noël ». Le mémo notait que les 23, 24 décembre et le jour de Noël, en particulier, « chaque agent de la force de l’ordre doit faire son travail » et « contrôler strictement toute forme de propagande et d’activité commerciale, se débarrasser des marchands de rue et prendre des mesures de répression à leur encontre ».
Puis, le 18 décembre, la police a interrompu un cours biblique à l’église Rongguili de Guangzhou. Entre-temps, plus tôt cette année, en septembre, une autre église non enregistrée, l’église de Sion, à Pékin, a été fermée et scellée. De telles églises non enregistrées en Chine sont officiellement appelées « églises clandestines » par le régime communiste.
Lors de la récente répression, le pasteur en chef Wang Yi de la Early Rain Covenant Church, qui était auparavant un militant des droits de l’homme, a été arrêté et détenu pour « incitation à la subversion de l’État », selon l’avis officiel que sa mère a reçu des autorités, rapporte Human Rights Watch (HRW).
Les autorités ont saccagé et scellé les bureaux de l’église, un collège biblique, un jardin d’enfants, un séminaire et les maisons de ses membres. Les membres de l’église ont également été contraints par la police de signer une promesse de ne plus fréquenter l’église.
L’église a publié une lettre de prière sur sa page Facebook, indiquant que les trois membres, qui ont été libérés par la suite, ont été battus par la police pendant leur détention. Un membre a ajouté qu’il a été privé de nourriture et d’eau pendant 24 heures.
En août de cette année, Wang Yu, une éminente avocate chinoise des droits de l’homme qui s’est occupée des dossiers pour les chrétiens, a partagé à Reuters qu’elle craignait que la situation n’empire à la suite de la répression de l’église de Sion à Pékin. En avril, les autorités avaient demandé à l’église d’installer 24 caméras de vidéosurveillance dans le bâtiment, une demande que l’église a rejetée.
« Ils voulaient mettre des caméras dans le sanctuaire où nous faisons notre culte. L’église a décidé que ce n’était pas approprié », a déclaré le pasteur Jin Mingri à Reuters. « Nos services religieux sont sacrés. »
En septembre, les autorités chinoises ont finalement fermé l’église « clandestine », vieille de 11 ans. L’administration de l’église avait déjà dit dans l’une de ses déclarations précédentes que les autorités chinoises qualifiaient même l’Église de secte, un terme souvent utilisé par le PCC pour diffamer les groupes religieux et spirituels.
« C’est ainsi que tout a commencé pour le Falun Gong qui a été qualifié de secte par le PCC en 1999 », a expliqué Me Wang Yu à Reuters en faisant référence à la persécution de la discipline de méditation du Falun Gong.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne discipline de cultivation de l’école de Bouddha basée sur les valeurs d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance. La pratique de la méditation pacifique et de l’amélioration de soi a été introduite en Chine en mai 1992, et elle est devenue de plus en plus populaire en quelques années seulement en raison de ses immenses bienfaits pour la santé. Selon des rapports d’État, à la fin des années 1990, le nombre de Chinois pratiquant le Falun Gong atteignait 100 millions.
En juillet 1999, le PCC a lancé une répression brutale contre le groupe, qui a conduit à l’arrestation, à la détention et à la torture de nombreux pratiquants de Falun Gong en garde à vue, avec de nombreux cas de décès signalés. Des enquêtes indépendantes ont révélé que les activités de prélèvements forcés d’organes financées par le PCC ciblent principalement les prisonniers de conscience qui sont principalement des pratiquants de Falun Gong, des chrétiens membres des églises de maison, des bouddhistes tibétains et des musulmans ouïgours.
Parmi les méthodes de torture physique les plus couramment utilisées sur ces prisonniers de conscience, citons les passages à tabac, les chocs à la matraque électrique, le gavage, l’exposition à la chaleur et au froid extrêmes, l’isolement dans de petites cages, le port de menottes pendant de longues périodes et l’injection de drogues dangereuses.
Le pasteur Bob Fu, fondateur et président de ChinaAid, une organisation chrétienne de défense des droits de l’homme, a déclaré dans un communiqué que l’attaque massive du jour au lendemain contre les membres de l’Église « représente une intensification majeure des persécutions religieuses en Chine » et que cette ampleur d’arrestations montre que le régime du président Xi Jinping « se fait volontairement ennemi des valeurs universelles, telles que la liberté religieuse pour tous ».
Il a déclaré : « ChinaAid appelle la communauté internationale à condamner ces arrestations arbitraires de croyants religieux innocents et exhorte le régime chinois à les libérer immédiatement. »
Selon le Council on Foreign Relations, certaines estimations indépendantes suggèrent qu’il y a plus de 100 millions de chrétiens en Chine – un chiffre qui dépasse le nombre de membres du Parti communiste chinois, ce qui entraîne une répression accrue contre la religion.
Bien que les chrétiens soient confrontés à une répression sans précédent de la part du régime communiste officiellement athée, leur foi reste inébranlable.
« Les églises à l’ombre croient que nos besoins spirituels et le contenu de notre foi sont gouvernés par Dieu », a dit M. Jin à Reuters. « Ce dont nous avons besoin, c’est la liberté de croire. Sans cela, ce n’est pas la vraie foi. »
Quarante-huit heures après l’arrestation du pasteur Wang, les membres de l’église ont publié la déclaration pré-écrite, ce qu’il leur avait demandé de faire dans une mise en scène photographiée, que voici ci-dessus.
Le pasteur Wang a écrit : « Je suis rempli de colère et de dégoût devant la persécution de l’Église par ce régime communiste, devant la méchanceté qui prive les gens de la liberté de religion et de conscience. »
« J’accepte et je respecte le fait que ce régime communiste a été autorisé par Dieu à gouverner temporairement », a-t-il écrit. « Quel que soit le crime dont le gouvernement m’accuse, quelle que soit la saleté qu’il me jette… je les nie catégoriquement. »
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